Loupe sur le métier d'auteur
Posté le 18/01/2023 — Actualité précédente / suivante |
Une étude, menée par l’ASBL Bela, a permis de mieux connaitre le métier ainsi que les pratiques et les besoins des professionnels. Les résultats de cette enquête alimenteront une réflexion dans le but d’améliorer les dispositifs d’aide aux auteurs.
La condition pour participer à l’enquête était d’avoir publié au moins un livre entre 2014 et 2019. Les années de pandémie et l’édition à compte d’auteur (forme d’auto-édition) étaient exclues.
L’enquête a récolté 485 réponses d’auteurs.
Parmi eux :
- 56% sont des hommes;
- 38% ont plus de 46 ans;
- 43% vivent à Bruxelles;
- 24% mentionnent un revenu net inférieur à 1000 euros / mois;
- 66% mentionnent un revenu net inférieur à 500 euros / mois;
- 77% se trouvent dans l’écriture de textes;
- 30% dans l’écriture de textes illustrés;
- 25% dans l’illustration;
- 17% dans le dessin de bande dessinée;
- 14% dans le graphisme;
- 12% dans la traduction et l’adaptation;
- 38% réalisent d’autres activités artistiques;
- 27% réalisent d’autres activités non artistiques;
- 23% sont représentés par une agence littéraire.
Celle-ci a permis également de mettre en évidence les types de créations :
- 64% des auteurs se concentrent sur la fiction (roman, poésie, théâtre);
- 34% écrivent dans la presse et dans des revues;
- 23% des bandes dessinées et des romans graphiques;
- 20% des livres jeunesse;
- 17% des sciences humaines et sociales;
- 16% des livres d’art;
- 6% du scolaire et du parascolaire;
- 4% du droit, de la science et de la technique;
- 3% des livres pratiques.
Par ailleurs, l'enquête soulève l’avis des auteurs à propos de leur métier.
Ces derniers mentionnent :
- Une rémunération très peu élevée;
- Un temps de création insuffisant;
Le temps utilisé pour créer ne rapporte pas. De plus, il est bien souvent nécessaire de gagner de l’argent via une autre activité professionnelle, ce qui diminue considérablement le temps de création.
43 % indiquent que leur temps de création représente un quart de leur temps de travail. 26 %, de 26 à 50 % de leur temps de travail. 11%, de 51 à 75% et, 10% de 76 à 100%.
- Un manque d’informations à propos des aides existantes;
40% des personnes interrogées indiquent avoir déjà perçu un soutien public par le biais de bourses. Le pourcentage restant explique que les informations communiquées ne sont pas suffisantes, la procédure est excessivement complexe ou les aides ne correspondent pas à leurs nécessités.
- Un manque de reconnaissance dans les médias.
Les résultats de cette étude sont détaillés sur www.scam.be
Le Soir, 18 janvier 2023