Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

Le métier d’ambulancier s’exerce de façon différente selon qu’il s’agit du Transport Non Urgent de Patients (TNUP) ou de l’Aide Médicale Urgente (AMU).

Dans le cadre du Transport Non Urgent de Patients (TNUP) ou Transport Médico-Sanitaire (TMS), le rôle de l’ambulancier est d’assurer le transport de patients dont l'état est stable et de contrôler leur état de santé durant le trajet. Il peut fournir certaines prestations techniques telles que la poursuite du traitement par oxygène, le fait de lever, soulever et positionner correctement le patient ainsi que l'immobilisation du patient afin de garantir sa sécurité pendant le transport. Il doit également assurer les premiers secours, éventuellement appeler la centrale d’appels 112 et surveiller le patient dans l’attente de secours spécialisés. Il s’agit donc d’un transport non urgent, en cas d’hospitalisation, de transfert ou de consultation, réalisé en équipe de deux ambulanciers certifiés, qui peut être sollicité par le patient lui-même, par le médecin traitant ou par un service social tel qu’une mutuelle par exemple. L’ambulancier exerce au sein d’une entreprise privée de transport hospitalier, notamment au sein du Service de Secours de la Croix-Rouge de Belgique.

Dans le cas de l’Aide Médicale Urgente (AMU), toute intervention est soumise à une demande de la centrale d’appels 112 qui dispatche les urgences entre les différents véhicules disponibles. Chaque véhicule est composé d’au moins deux secouristes-ambulanciers, qui arrivent souvent les premiers sur place. Leur rôle est d’évaluer la gravité de la situation et de dispenser immédiatement les premiers secours nécessaires à toute personne dont l’état de santé requiert des soins immédiats suite à un accident, une maladie subite ou la complication soudaine d’une maladie. Dans les cas potentiellement mortels et si les fonctions vitales sont menacées, le secouriste-ambulancier peut demander le renfort d’une équipe médicale SMUR (Structure Mobile d’Urgence et de Réanimation), comprenant un médecin et un infirmier urgentistes. Suite au diagnostic établi par le médecin, le secouriste-ambulancier aidera ces urgentistes à appliquer le traitement adéquat (intubation, ventilation, monitoring, électrocardiogramme, etc.).

Selon les situations, les actes posés par le secouriste-ambulancier peuvent être variés : effectuer une réanimation de base (compression cardiaque, bouche-à-bouche), assister, suppléer ou relancer les fonctions vitales (en administrant de l’oxygène par exemple), protéger les lésions à l’aide de pansements ou de bandages compressifs, les stabiliser au moyen d’attelles ou d’un collier cervical, déplacer le patient en utilisant une civière adaptée, préparer une intubation, utiliser un défibrillateur dans le cas d’un arrêt cardio-respiratoire, etc. Une fois la situation du patient sous contrôle, les secouristes-ambulanciers transmettent les données récoltées sur le terrain à l’hôpital de destination et transportent le patient par ambulance vers les urgences.

Les ambulances d’Aide Médicale Urgente peuvent dépendre d’un Service d’Incendie et d’Aide Médicale Urgente (SIAMU), d’une entreprise privée agréée par le SPF Santé publique, d’un hôpital ou d’un centre de secours de la Croix-Rouge.

Le secouriste-ambulancier peut également intervenir au sein des Paramedical Intervention Team (PIT) qui sont des équipes de secours intermédiaires destinées à alléger la charge de travail des SMUR. Il s’agit d’une ambulance qui dépend généralement d’un hôpital avec, à son bord, un secouriste-ambulancier et un infirmier urgentiste. Ceux-ci peuvent être assistés à distance par un médecin urgentiste grâce à une communication radio sécurisée.

Qu’il travaille en TNUP ou en AMU, l’ambulancier doit également veiller au bon état du matériel de l’ambulance, effectuer régulièrement une désinfection complète des véhicules mais aussi entretenir et développer ses compétences professionnelles.

 

Compétences & actions

  • Posséder des connaissances en anatomie, physiologie et symptomatologie
  • Maîtriser le fonctionnement des appareillages de diagnostic, de monitorage et de traitement ainsi que les logiciels informatiques liés à la gestion de l’intervention
  • Être capable d’effectuer les premiers secours
  • Anticiper et s’adapter à l’évolution de la situation clinique du patient ainsi qu’à toute modification en cours d’intervention
  • Appliquer les mesures d’ergonomie et de manutention
  • Respecter les règles d’hygiène et d’asepsie[1]
  • Conduire un véhicule prioritaire
  • Se repérer dans l’espace
  • Maîtriser les communications radio
  • Informer le patient et son entourage de façon claire
  • Communiquer de façon professionnelle
  • Respecter la déontologie médicale et le secret professionnel
  • Désamorcer l’agressivité ou la violence
  • Vérifier le bon fonctionnement et le stock du matériel
  • Travailler en équipe pluridisciplinaire
 

[1] Méthode préventive utilisée pour éviter toute infection de l’organisme par des microbes.

Savoir-être

  • Sens de l’écoute
  • Patience
  • Diplomatie
  • Affirmation de soi
  • Ouverture d’esprit et tolérance
  • Résistance au stress
  • Réactivité
  • Flexibilité
  • Précision
  • Organisation
  • Remise en question
  • Bonne condition physique

Cadre professionnel

L’ambulancier peut être volontaire ou salarié. Le travail s’effectue en équipe et en collaboration avec d’autres corps de métiers tels que les services incendie, la police ou la protection civile. Il s’agit d’un travail de terrain, où les déplacements sont fréquents et les horaires variables, de jour comme de nuit.

Le badge est le signe distinctif du secouriste-ambulancier (AMU), qui lui permettra d’être identifié comme tel lors de ses missions. Délivré par le SPF Santé publique après la réussite du brevet, il permet de participer aux missions du service 112 pour une durée renouvelable de 5 ans.

Conditions requises

Pour exercer la fonction de secouriste-ambulancier dans le cadre de l'Aide Médicale Urgente, la loi du 8 juillet 1964 prévoit qu'il faut être porteur du brevet délivré par un centre de formation agréé par le SPF Santé Publique. Il en existe un par province.

Pour exercer le métier d’Ambulancier de Transport Non Urgent de Patients, c'est l'arrêté royal du 14 mai 2019 qui défini les critères d'agrément pour cette profession paramédicale. La durée de la formation de base est de 160 heures et comprend des cours théoriques et pratiques, suivis par un stage de minimum 40 heures. Par la suite, une formation continue de minimum 8 heures par an est obligatoire. La procédure d'agrément de la profession débutera le 1er septembre 2020, ce qui permettra aux ambulanciers de transport non urgent de patients de recevoir un visa.

Fédérations professionnelles

Autres appellations : Secouriste ambulancier·ère, Ambulancier·ère TMS

4 commentaires

Nhairy - Il y a 4 mois

Bonjour, je suis agent de gardiennage est ce que ma formation de secouriste et de intervenant incendie suffisante pour rejoindre les rang des Ambulancier ? 

pourriez-vous me dire quel est la fourchette de rémunération pour celui qui commence

et dernière question pourriez-vous me dire si le secteur est en pénurie ? 

merci d'avance pour le temps que vous allez consacrer a la réponse,

SIEP - Il y a 4 mois

Bonjour,

Le métier d'ambulancier·ère est un métier dont l'accès est réglementé. Vous trouverez toutes les informations dans la partie "conditions requises". 

En résumé, pour pouvoir exercer, il vous faudra :

  • pour le métier de secouriste-ambulancier·ère dans le cadre de l'Aide Médicale Urgente, être porteur du brevet délivré par un centre de formation agréé par le SPF Santé Publique (vous trouverez plus d'informations sur notre site Formations).
  • pour le métier d’ambulancier de Transport Non Urgent de Patients, suivre une formation de base de minimum 160h via l'IFAPME, la promotion sociale ou un organisme provincial. Vous trouverez les formations requises dans la partie "Le choix d'une de ces formations est requis pour l'accès à la profession".

Concernant la rémunération, nous ne sommes pas en mesure de pouvoir répondre à cette question. Nous vous conseillons de prendre contact avec l'Union des Ambulanciers.

Le métier d'ambulancier·ère est actuellement en fonction critique (non en pénurie), ce qui signifie que les employeurs ont des difficultés à trouver des candidats (le délai de recrutement est plus long, les offres d'emploi sont moins rapidement satisfaites), sans que cela soit forcément lié à un manque de main-d'oeuvre. 

Bien cordialement

Boutaib Rania - Il y a 4 mois

J’aimerais m’inscrire à la formation mais je n’est pas mon CESS est ce que cela est possible ?

SIEP - Il y a 4 mois

Bonjour Rania,

Le CESS n'est pas une condition obligatoire pour devenir ambulancier·ère. Certaines formations nécessitent toutefois d’être titulaire d'un CESI ("Certificat d'Enseignement Secondaire Inférieur") ou de réussir un examen d'entrée. 

Pour plus d'informations à ce sujet, nous vous invitons à parcourir la liste ci-dessus "Le choix d'une de ces formations est requis pour l'accès à la profession", à cliquer sur la/les formations souhaitées et parcourir les conditions d'admission décrites sur notre site formations.siep.be, ou à contacter directement les établissements qui organisent les formations.

Bien cordialement

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SIEP.be, Service d'Information sur les Études et les Professions.