Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

Incendies, accidents de la route, inondations, pollutions… le pompier est en première ligne pour venir en aide à la population. Il intervient dans de nombreuses situations qui sont parfois difficiles et où les risques sont réels. Souvent, il devra faire preuve de sang-froid.

Connu principalement pour être la personne qui maîtrise et éteint les incendies (feux de cheminées, de bâtiments ou de véhicules), le domaine d’action du pompier est pourtant bien plus large. 

En cas de noyades, de brûlures, de chutes, d’accidents de la route, c’est souvent lui qui apporte les premiers soins aux personnes blessées avant que les services d’urgences médicales ne soient présents sur les lieux. Il doit aussi s’occuper de la désincarcération des victimes de la route, dégager et sécuriser la voie publique. Il intervient aussi lorsqu’un bâtiment menace de s’écrouler ou suite à un accident industriel (explosion, fuites de substances toxiques ou polluantes).

Il évacue les personnes victimes de sinistres (inondations, incendies, etc.) ou de problèmes domestiques (fuites de gaz, personnes coincées dans un ascenseur, animaux en danger, etc.). Il intervient rapidement auprès de la population pour gérer les dégâts occasionnés par une tempête ou par une montée des eaux. Par exemple, il peut être amené à bâcher une toiture, couper un arbre qui menace une maison ou qui obstrue une route, pomper une cave inondée, etc. On fait aussi appel à ses services pour déloger un nid de guêpes.

Enfin, c’est au pompier que revient la tâche de vérifier les normes de sécurité et d’incendie avant l’ouverture d’un nouveau bâtiment public.

Il peut se spécialiser dans divers domaines. Parmi les spécialisations, on retrouve B-Fast (Belgium- First Aid and Support Team) envoyé à l’étranger lors de catastrophes naturelles mais aussi les CSD (Conseillers en substances dangereuses) et la CMIC (Cellule Mobile d’Intervention Chimique). Les équipes de secours cynophiles (avec chiens) sont chargées de retrouver les personnes disparues tandis que les plongeurs des services incendies sont appelés en cas d’intervention urgente. Il existe aussi le GRIMP (Groupe de Recherche d’Intervention à Milieux Périlleux) et l’USAR (Urban Search And Rescue) qui est chargé de retrouver des personnes sous des décombres. Le pompier peut aussi faire partie de l’équipe spécialisée pour la manipulation et le sauvetage des nouveaux animaux de compagnies (NAC) comme les oiseaux, reptiles, araignées, singes, abandonnés ou dont les maîtres ne savent plus s’occuper.

 

Compétences & actions

  • Disposer de connaissances cognitives, techniques et physiques
  • Développer des connaissances de bases en plomberie, menuiserie et électricité
  • Obéir à sa hiérarchie lors des différentes interventions
  • Continuer à se former aux nouveaux modes d’intervention et à l’équipement
  • S’entraîner quotidiennement afin d’entretenir sa condition physique

Savoir-être

  • Forte motivation
  • Esprit d’équipe
  • Implication dans les tâches
  • Rapidité
  • Sens aigu de l’observation et de l’initiative
  • Précision
  • Courage
  • Bonne condition physique
  • Persévérance et sens du devoir
  • Rigueur et professionnalisme
  • Efficacité
  • Altruisme
  • Résistance face à des situations extrêmes : blessures, décès, mutilations, etc.

Cadre professionnel

Volontaire ou professionnel, le pompier travaille en extérieur et se déplace régulièrement lors de ses interventions. En raison des gardes qu’il doit prester (parfois 24h), il peut aussi bien travailler de jour comme de nuit, les week-ends et les jours fériés. Le pompier volontaire, quant à lui, ne travaille pas à temps plein et il détermine, en concertation avec sa zone de secours, quand il est disponible. Une fois en service, le pompier doit être disponible et joignable à tout moment, ce qui peut parfois rendre la vie personnelle et familiale compliquée.

Son environnement de travail lui impose d’avoir une excellente condition physique et un mental d’acier. Il doit pouvoir soulever des charges lourdes, utiliser du matériel adapté (lances à incendies, écarteurs, cisailles, etc.) et parfois manipuler des substances chimiques.

Au fur et à mesure de sa carrière, le pompier peut passer des examens internes afin de monter en grade. Il peut également être « conseiller en prévention incendie », c’est-à-dire qu’il se rend dans les habitations et bâtiments pour donner des conseils en matière de sécurité. Dans un autre registre, le pompier peut aussi être préposé au centre d’appel 100.

Un pompier volontaire peut devenir professionnel s’il réussit un examen et un stage.

Conditions requises

Pour devenir pompier, il faut d’abord décrocher le Certificat d’Aptitude Fédéral (CAF). Celui-ci a été introduit le 1er janvier 2015 dans le cadre de la réforme des services d’incendie afin d’uniformiser le niveau de base de tous les sapeurs-pompiers sur l’ensemble du territoire belge. Les différentes écoles du feu de Belgique organisent des épreuves d’aptitude fédérales tout au long de l’année. 

Pour obtenir le CAF, il faut réussir deux modules : le premier module se compose d’un test de compétences et un test d'habileté manuelle opérationnelle ; le second module est composé d’une série d’épreuves d'aptitude physique.

Une fois le CAF réussi, les candidats peuvent postuler auprès de la zone de leur choix. La zone pourra ensuite les soumettre à des tests de recrutement supplémentaires. Dès que cette dernière étape est franchie, les lauréats pourront y commencer leur formation de pompier et ensuite y poursuivre leur carrière.

Les conditions pour s’inscrire au CAF sont les suivantes :

  • Être belge ou citoyen d’un Etat Membre de l’Union Européenne ou de la Suisse ;
  • Disposer d’une attestation médicale, établie au plus tôt trois mois avant le début des épreuves, déclarant le candidat apte pour effectuer les épreuves d’aptitudes physiques ;
  • Avoir un certificat de bonne vie et mœurs ;
  • Être âgé de 18 ans au moins ;
  • Avoir son permis de conduire B ;
  • Jouir des droits civils et politiques. Et avoir satisfait aux lois sur la milice.

Aucun diplôme n’est requis afin de passer les tests du CAF pour le cadre de base (sapeur-pompier) mais la première partie des tests est constituée de questions portant sur des compétences acquises au terme de la 6e année d’enseignement secondaire professionnel. Pour participer au CAF au niveau de capitaine, il faut être titulaire d’un diplôme de niveau A (universitaire ou équivalent) ; au niveau de sergent, il faut être titulaire d’un diplôme de bachelier.

Pour participer aux épreuves d’aptitude fédérales, il n’est pas nécessaire de disposer d’un brevet de natation. Cependant, une fois le CAF obtenu, le candidat qui postule pour un poste spécifique doit présenter un brevet de natation de 100 mètres.

Lien utile : pompier.be

Autre appellation : Agent·e des services incendie

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