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Charpentier·ère

Bâtiment & construction / Bois

Profession dont l'accès est réglementé Profession dont l'accès est réglementé Métier en pénurie en Région germanophone Métier en pénurie en Région germanophone Métier en fonction critique en Wallonie Métier en fonction critique en Wallonie
Mise à jour 18/01/2022
Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

Le charpentier conçoit, fabrique et pose des charpentes et ossatures en bois sur tous types de constructions : maisons, hangars agricoles, immeubles collectifs, bâtiments industriels.

A partir d’un plan réalisé par un architecte ou par lui-même, il trace, en atelier et en grandeur nature, les éléments nécessaires à la construction de l'ouvrage : c’est l’épure. Il peut ainsi estimer le volume en bois dont il aura besoin. Grâce aux nouvelles technologies, le charpentier crée aussi des dessins assistés par ordinateur (DAO).

Ensuite, il sélectionne le bois (chêne, châtaignier, sapin), trace les repères sur le matériau, coupe et façonne les pièces principales (fermes[1], pannes[2], chevrons, tenons[3] et mortaises[4], poutres) à l’aide de machines traditionnelles et numériques (scie mécanique, raboteuse, toupie verticale, etc.). Il réalise un essai d’assemblage pour tester la solidité de l’ouvrage et apporter, si nécessaire, des aménagements. Enfin, il organise le transport des structures de l’atelier au chantier (conditionnement, stockage, chargement).

Sur chantier, il procède, seul ou en équipe, au levage et au montage de la structure et de ses différents éléments grâce à des engins mécaniques. La pose de la charpente doit être effectuée au millimètre près et impose une grande vigilance lors de la fixation.

Ce professionnel intervient également lors de travaux de restauration de charpentes anciennes et peut réaliser des éléments tels que le plancher, les colombages, les lucarnes, les lambris et panneaux de bardage, les escaliers, etc. 

[1] Pivot de la charpente qui sert de soutien et de base à tous les éléments du toit.

[2] Pièce posée horizontalement sur les fermes d’une charpente.

[3] Pièce qui se termine par une languette en forme de parallélépipède. C’est la partie « mâle » de l’assemblage tenon et mortaise.

[4] Entaille de même dimension que le tenon, c’est la partie « femelle » qui va s’encastrer dans la partie « mâle » et qui permet de se passer d’éléments de fixation (clous, vis, chevilles, etc.).

 

Compétences & actions

  • Lire des plans d’architecte, d’exécution et d’installation
  • Respecter les clauses techniques des plans et du cahier des charges
  • Prendre des mesures, calculer des quantités
  • Imaginer, interpréter et projeter les volumes dans l'espace
  • Maitriser les logiciels de conception et de fabrication assistée par ordinateur
  • Dessiner un avant-projet en utilisant les instruments ou logiciels de dessin adéquats
  • Posséder des connaissances en géométrie, résistance des matériaux
  • Connaitre parfaitement les propriétés des différents bois et les techniques d’assemblage
  • Tailler, tracer et assembler les éléments de la charpente
  • Effectuer la mise en place et le montage final des structures
  • Manipuler des engins de levage et de manutention
  • Renforcer, transformer et/ou réparer des éléments de structure
  • Utiliser correctement l’outillage et les machines (ex : fil à plomb, pinces et tenailles, scie électrique, foreuse, perceuse, raboteuse, etc.)
  • Prévoir le matériel indispensable en fonction de l’organisation du chantier
  • Etablir les coûts des matières premières en comparant les différentes offres de prix
  • Réaliser un devis et établir une facture
  • Appliquer et respecter les règles de sécurité
  • S’adapter à l’évolution de nouvelles techniques
  • Former, conseiller et gérer une équipe
  • Respecter les règles de sécurité

Savoir-être

  • Attirance pour le travail du bois
  • Rigueur et organisation
  • Précision, minutie, habileté manuelle
  • Polyvalence
  • Goût pour le travail propre et soigné
  • Facilités de contact et d’écoute
  • Sens des relations commerciales
  • Résistance physique
  • Sens de l’équilibre

Cadre professionnel

La plupart du temps, le charpentier travaille comme salarié pour une entreprise (bâtiment, menuiserie, constructions en bois et de charpentes, restauration de charpentes, rénovation). Après quelques années d’expérience, il peut devenir chef d’équipe, chef d’atelier, contremaître, dessinateur ou s’installer à son propre compte. 

Ses journées de travail se déroulent en atelier et sur chantier. En raison de l’évolution constante des projets, il doit être disponible et mobile. 

Le charpentier fait preuve d’une grande résistance physique pour porter de lourdes charges, travailler en hauteur dans des positions souvent inconfortables et supporter les conditions météorologiques parfois difficiles (pluie, vent). Il ne doit pas être sujet au vertige.

Pour éviter tout risque d’accident et de chute, il doit respecter consciencieusement toutes les consignes de sécurité (harnais, filet anti-chute, échafaudages périphériques, etc.). En atelier, le port d’un masque, de gants et de lunettes de protection, de bouchons d’oreille est fortement recommandé.

Le métier de charpentier se modernise grâce aux avancées technologiques et numériques mais il garde néanmoins une grande tradition dans le savoir-faire et la technique. Comme les entreprises sont de plus en plus équipées de machines à commande numérique, il doit maitriser les logiciels de conception et de fabrication assistée par ordinateur.

Conditions requises

L’installation en tant qu’indépendant est réglementée, il faut donc répondre aux exigences concernant l’accès à cette profession. Cet accès est régi par l’Arrêté royal du 29/01/2007 relatif à la compétence professionnelle pour l’exercice des activités de la menuiserie et de la vitrerie.


2 commentaires

TEUGUIA - Il y a 1 an

je souhaite avoir une fiche reprenant tous les différents risques liés au métier de charpentier

SIEP - Il y a 1 an

Bonjour, Différentes législation, et plus particulièrement la loi du 4 août 1996 relative au bien-être des travailleurs lors de l’exécution de leur travail, et ses arrêtés d’exécution rendent compte des éléments de risque et des bonnes pratiques à prendre en compte. Vous pouvez aussi trouver ces informations auprès du Service Francophone des Métiers et Qualifications qui a pour principale mission de réaliser des Profils Métiers et Profils Formations approuvés par les autorités publiques, OU auprès d'un syndicat qui sont des références légales communes. Vous pouvez également peut-être aussi adresser votre demande à Constructiv qui est une organisation offrant des services au secteur de la construction.

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