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Conducteur·rice d'autobus

Transports & logistique / Transport routier

Profession dont l'accès est réglementé Profession dont l'accès est réglementé Métier en pénurie en Région bruxelloise Métier en pénurie en Région bruxelloise Métier en pénurie en Wallonie Métier en pénurie en Wallonie
Mise à jour 05/01/2024
Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

Chaque jour, le conducteur d’autobus se met au service de la population en transportant des centaines de voyageurs à l’école, sur le lieu de travail, en ville et dans les villages. Il suit des itinéraires établis à l'avance, que l’on appelle des « lignes de bus », reliant des endroits plus ou moins éloignés. 

Le chauffeur observe scrupuleusement le Code de la route et respecte, dans la mesure du possible, l'horaire établi pour acheminer les passagers à bon port en assurant leur bien-être et leur sécurité. Lorsqu’il y a des bouchons, des travaux ou tout autre événement empêchant d’emprunter le trajet prévu, il prend un itinéraire bis.  

Ce professionnel de la conduite réagit de manière autonome et efficace à certaines situations telles qu’un souci technique du véhicule, une déviation, une mauvaise météo ou encore le malaise d’un voyageur.

Par ailleurs, le conducteur délivre également, moyennant paiement, les titres de transport (tickets, cartes), vérifie la validité des abonnements et donne des renseignements relatifs à l'horaire, au parcours ou aux différents arrêts. 

Bien que seul derrière son volant, il peut compter sur le support de son encadrement. L’actualité le démontre malheureusement parfois, être chauffeur de bus n'est pas un métier sans risques (passagers agités ou dissipés, violents verbalement ou physiquement). Toutefois, il lui est possible de faire appel à tout moment au dispatching qui avertira la patrouille de contrôle de la société de transport la plus proche. Si la gravité de la situation le nécessite, la Police est appelée en renfort. Néanmoins, les incidents se font de plus en plus rares, car un gros investissement a été consenti par les services publics dans du matériel visant à sécuriser le personnel (radio, vitres de sécurité, caméras, contrôles plus fréquents). 

De prime abord, le métier pourrait paraitre comme monotone, mais la diversité de la clientèle, des horaires ou encore des lignes parcourues fait qu’aucune journée ne ressemble véritablement à une autre.

 

Compétences & actions

  • Posséder le permis de conduire D et le Certificat d’Aptitudes Professionnel (CAP) 
  • Connaitre parfaitement le Code de la route et la réglementation du métier en vigueur
  • Assimiler les itinéraires à suivre pour rejoindre les lieux de destination
  • Avoir des notions de secourisme
  • Maitriser techniquement son véhicule
  • Parler néerlandais (pour les conducteurs de la STIB uniquement)
  • Accueillir, conduire et renseigner les voyageurs
  • Respecter les règles de sécurité ainsi que le Code de la route
  • Respecter l'horaire et le parcours prévus
  • Veiller aux règles de sécurité et au confort des voyageurs

Savoir-être

  • Organisation
  • Autonomie
  • Capacités de concentration
  • Prudence
  • Sens des responsabilités
  • Gestion du temps
  • Bonne présentation
  • Flexibilité
  • Sens de l’orientation
  • Diplomatie 
  • Sens du contact et de l’accueil

Cadre professionnel

Le chauffeur d'autobus est employé par des sociétés de transport en commun (TEC en Wallonie, STIB à Bruxelles) dont il porte l’uniforme. Il travaille aussi pour des compagnies de bus privées indépendantes : celles-ci assurent des liaisons quotidiennes urbaines et régionales pour le compte de ces sociétés de service public et se chargent du transport scolaire ou du transport de personnel d’entreprises.

Selon son lieu d’affectation, le chauffeur est assigné à un dépôt et circule donc sur plusieurs lignes ou ne voyage que sur une seule ligne en particulier. 

Les prestations peuvent être matinales, tardives, en services coupés (prestations le matin et le soir sur une même journée), en semaine, les week-ends et les jours fériés, peu importe les conditions météorologiques (chaleur, neige, verglas, pluie, etc.).  

Le métier offre des possibilités d’évolution : soit vers un niveau hiérarchique supérieur (tels que chefs de district, par exemple), soit vers une fonction d’expertise (réseau, dispatching, régulation, coordination, etc.) ou pédagogique (moniteur-instructeur, formateur, etc.). Le conducteur de bus peut aussi réorienter sa carrière vers le contrôle de titres de transport.

Conditions requises

Pour travailler comme chauffeur d'autobus, il faut suivre et réussir la formation de base pour obtenir le permis de conduire D et le Certificat d’Aptitude Professionnelle (CAP) nécessaire pour exercer une activité de transport professionnel.

  • En Wallonie (TEC) : 

Être âgé de minimum 21 ans et posséder le permis de conduire B. 

Le recrutement se fait en 5 étapes : une présélection sur base du CV, un examen écrit (mathématiques, français et Code de la route), une interview, un examen médical. 

Les candidats retenus suivent une formation théorique et pratique d’une durée d’environ deux mois pour obtenir leur permis de conduire D ainsi que le CAP. Cette formation, prise en charge intégralement par la société, est réalisée par le TEC qui forme lui-même ses conducteurs. 

Les formations et épreuves théoriques portent sur le Code de la route, la conduite défensive, la gestion des conflits, les réglementations du secteur du transport, etc.

Ensuite les candidats-conducteurs conduisent un bus avec un formateur pendant environ 1000 km. Ils passent des examens théoriques et pratiques puis se familiarisent avec les lignes sur lesquelles ils vont rouler.

Lorsque l’on est engagé, le conducteur postule pour la région de son choix (Brabant Wallon, Centre/Grand Charleroi, Liège, Mons-Borinage/Wallonie Picarde, Namur, Luxembourg). 

Tous les 5 ans, les chauffeurs sont aussi tenus de suivre 35 heures de remise à niveau pour conserver leur Certificat d’Aptitude Professionnelle.

  • A Bruxelles (STIB) :  

Être âgé au minimum de 21 ans, posséder au minimum le diplôme de l’enseignement secondaire inférieur, être titulaire d'un permis B, avoir une connaissance fonctionnelle du néerlandais. 

Une fois engagés, les futurs chauffeurs suivent une formation de 50 jours : 15 de cours de langue et 35 de formation théorique et pratique à la conduite et aux aptitudes commerciales. Une fois leur permis D et CAP en poche, un moniteur les accompagne durant leurs 14 premiers jours sur le réseau. La STIB propose aussi des formations continues.

Autres appellations : Chauffeur·euse d’autobus, Chauffeur·euse de bus, Conducteur·rice de bus scolaire, Conducteur·rice de bus privé

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