Conseiller·ère en prévention
Mise à jour 10/10/2019 |
Au sein du service interne de protection et de prévention au travail (SIPP), le conseiller en prévention assiste l’employeur, les membres de la ligne hiérarchique et les travailleurs dans l’application des mesures visées par la loi sur le bien-être. Il a également une fonction de conseil à l’égard de l’employeur et des travailleurs.
Les tâches du conseiller en prévention sont diversifiées et subdivisées en plusieurs disciplines :
- Sécurité et hygiène du travail : il conseille l’employeur et les travailleurs sur la sécurité des postes de travail et sur l’hygiène des lieux de travail ;
- Aspects psychosociaux : il élabore avec l’employeur une politique de prévention relative au bien-être psychosocial des travailleurs et joue un rôle actif si cette politique de prévention échoue. Il dispense conseils, accueil et assistance aux travailleurs qui estiment être victimes de violence, harcèlement moral et/ou sexuel, discrimination ;
- Ergonomie : il donne des avis sur l’adaptation de la technique et des conditions de travail à la physiologie humaine ;
- Médecine du travail : le conseiller prévention-médecin du travail assure la surveillance de la santé des travailleurs et veille à ce que les travailleurs victimes d’un accident reçoivent les premiers secours et les soins d’urgence.
Lorsque le service interne ne peut exécuter toutes les missions requises, il fait appel à un service externe de prévention et de protection au travail agréé. Ces services sont censés disposer de conseillers en prévention aptes à intervenir dans toutes les disciplines du bien-être au travail.
En règle générale, la fonction de conseiller en prévention est occupée par un travailleur de l’entreprise. Dans les entreprises de moins de vingt travailleurs, l’employeur peut lui-même être le conseiller en prévention. Il doit néanmoins pouvoir remplir ses fonctions en toute indépendance.
Compétences & actions
- Connaitre la législation relative au bien-être des travailleurs
- Connaitre le fonctionnement de l’entreprise et les risques inhérents aux différents postes de travail
- Collaborer et mettre en place une politique de prévention au sein de l'entreprise
- Rédiger un plan global de prévention et un plan annuel d'action
- Analyser les risques (déterminer les mesures adéquates selon les dangers)
- Prévenir les accidents du travail et en analyser les causes
- Analyser les causes de maladies professionnelles
- Analyser les lieux et postes de travail
- Contrôler l'hygiène des lieux de travail
- Contribuer à la rédaction d'une série d'instructions (sécurisation incendie, utilisation des équipements de travail...)
- Conseiller la direction en ce qui concerne la formation des travailleurs
- Améliorer le bien-être des travailleurs
- Réaliser les rapports annuels légaux et études diverses
- Travailler en équipe pluridisciplinaire
- Entretenir et mettre à jour ses connaissances professionnelles
Savoir-être
- Organisation
- Rigueur et précision
- Capacité d'analyse et de raisonnement
- Esprit critique
- Bonne communication orale et écrite
- Autonomie
Cadre professionnel
Le conseiller peut être entouré d'une équipe ou travailler seul. Son métier s’exerce à la fois sur le terrain (visites sur sites, sur chantiers…) et au bureau pour les tâches administratives. Il collabore avec tous les intervenants de l’entreprise (direction, travailleurs, syndicats…).
Conditions requises
L’arrêté royal du 27 mars 1998 relatif au service interne pour la prévention et la protection au travail régit le métier de conseiller en prévention au sein d’un service interne.
Tous les conseillers en prévention doivent disposer d’une connaissance suffisante de la législation en matière de bien-être des travailleurs (formation de conseiller en prévention niveau III) et des connaissances techniques et scientifiques nécessaires à l’exercice du métier.
Les conseillers en prévention internes dans les entreprises à risque élevé doivent suivre une formation complémentaire en sécurité du travail de niveau I ou II selon qu’ils dirigent ou non le service interne.
Au sein des services externes, les conseillers en prévention doivent être spécialisés dans l’une des disciplines suivantes et disposer des diplômes requis:
- Sécurité du travail : master d’ingénieur civil ou industriel + formation de conseiller en prévention - niveau I ;
- Médecine du travail : master en médecine + master de spécialisation en médecine du travail ;
- Ergonomie : master (toutes orientations) + master de spécialisation en gestion des risques et bien-être au travail – option ergonomie + expérience de 3 ans exigée ;
- Hygiène industrielle : master (toutes orientations) + certificat d’université de Conseiller en prévention spécialisé en hygiène au travail + expérience de 3 ans exigée ;
- Aspects psychosociaux : master à orientation psychologie/sociologie + master de spécialisation en gestion des risques et bien-être au travail – option aspects psychosociaux + expérience de 5 ans exigée.
Les conseillers en prévention sont également dans l’obligation de suivre des formations continues.
8 commentaires
Bonjour,
Les conditions d'admission stipulent que les candidats doivent être porteurs d'un certificat de l'enseignement secondaire supérieur. Un diplôme de bachelier est généralement considéré comme supérieur à ces exigences, donc ça devrait être possible, mais je vous invite à vérifier directement auprès des organismes de formation spécifiques pour confirmer votre éligibilité et obtenir des informations détaillées sur le processus d'inscription.
Bonjour,
Y a t'il possibilité de formation de base sur Mons ? Merci d'avance.
Bonjour,
Oui, c'est possible sur Mons. Vous trouverez la liste actualisée des institutions qui dispensent des cours de base pour les conseillers en prévention (niveau III) via ce lien.
Bonjour,
Je suis étudiants français actuellement en stage dans un SIPP belge. L'expérience me plaisant beaucoup, je ne suis pas fermé à l'intégré définitivement par la suite. Je vois que des formations sont nécessaires pour devenir conseiller en prévention en Belgique, ce qui est également le cas en France. A la fin de mes études, je serai diplômé en tant qu'ingénieur en gestion des risques.
Je voulais vous demander s'il existait des passerelles ou dérogations permettant d'éviter de suivre ces formations (ou du moins sur une période moins longue) étant déjà en possession d'un diplôme équivalent en France ?
En vous remerciant par avance pour votre réponse, bien cordialement.
Bonjour Aurélien, la Directive 2005/36 relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles, prévue pour faciliter la mobilité professionnelle et l'ouverture de nouvelles opportunités de carrière en dehors du pays dans lequel le diplôme a été obtenu, permet d'exercer la profession dans un autre État membre sans avoir à passer par des procédures de reconnaissance complexes. Ajoutons pour les autres lecteurs que cette directive ne s’applique qu’aux professions réglementées. Autrement dit, si la profession n’est pas réglementée dans l’État membre d’accueil, vous pouvez l’exercer librement. Pour information, les trois titres d'ingénieur suivants sont réglementés en Belgique : ingénieur civil, ingénieur industriel et bioingénieur.
Je suis vraiment intéressé par cette formation à savoir Conseiller en prevention .
Bonjour, pour toute demande d’information sur les métiers, les formations et/ou les établissements de formations, nous vous invitons à vous adresser à un conseiller du SIEP. Pour ce faire, vous trouverez, via ce lien, les coordonnées des différents centres Siep. Vous pouvez également suivre l'onglet "Formation requise pour l'accès à la profession" présent sur cette page et cliquer sur le lien intitulé "Liste des écoles organisant la formation" situé au bas de la page obtenue. De cette manière, vous obtiendrez la liste des établissements proposant la formation demandée sur votre adresse e-mail.
Bonjour
Est il possible de s'inscrire à la formation conseillé en prévention niveau 2 en étant bachelier RH mais sans avoir eu le c e s s
Olivier