Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

Le docker est chargé de l'ensemble des opérations de manutention, et plus particulièrement du chargement ou du déchargement des cargaisons des navires sur les quais des ports et des voies fluviales. Il peut s’agir de simples colis transportables à mains nues ou de charges volumineuses nécessitant des engins de manutention et de levage. 

Souvent considéré comme extrêmement physique, le métier a bien changé au fil des ans grâce aux nouvelles techniques de manutention, de transport par conteneur et de palettisation qui ont permis de réduire considérablement l'effort, tout comme la mécanisation devenue quasi intégrale dans la plupart des ports. 

Son job, le docker l’effectue le plus rapidement possible : en effet, certains chargements contiennent des denrées périssables et/ou obéissent à des contraintes de délais. 

A chaque chargement requiert ses propres méthodes de transport et règles de sécurité à respecter. Le manutentionnaire ne déchargera pas des tonnes de sable comme il le ferait pour des matières dangereuses car elles exigent de plus grandes précautions ! 

Procéder à un bon arrimage est essentiel : il faut veiller à ce que que la marchandise ne bouge pas avec les mouvements de roulis et de tangage du navire. Un mauvais arrimage, des erreurs de manutention ou, par exemple, une mauvaise affectation des marchandises peuvent avoir des conséquences matérielles, corporelles et financières graves.  

Chaque chargement ou déchargement donne lieu à la constitution d'une équipe dont l'effectif varie selon le travail à accomplir : nature des marchandises, taille du navire, délais, etc.

Les nouvelles méthodes de manutention exigent une certaine polyvalence des dockers, avec la nécessité d'une formation adaptée à des taches multiples et à la conduite d'engins.

 

Compétences & actions

  • Maîtriser les techniques de levage, de manutention et les bonnes pratiques de port des charges et d’arrimage 
  • Préparer le matériel de levage et accrochage/décrochage des charges pour l'embarquement ou le débarquement
  • Procéder à l’ouverture ou la fermeture des panneaux de cale
  • Installer et vérifier les équipements d’accès aux bateaux (rampes, échelle de coupée et passerelle)
  • Manœuvrer un chariot élévateur
  • Guider une grue ou un portique de manutention
  • Respecter les charges maximales d'utilisation 
  • Fixer des véhicules ou des conteneurs par des sangles ou des barres sur les cargos
  • Arrimer et désarrimer des charges
  • Déposer et/ou enlever une charge manuellement ou à l’aide d’un engin de manutention
  • Charger et décharger des bagages et des provisions 
  • Réceptionner et contrôler des produits (quantité, conformité, avarie, marquage, etc.) 
  • Transmettre un état des anomalies et incidents relevés au cours du service concerné
  • Respecter les consignes de sécurité
  • Assurer l’entretien des engins de levage et manutention

Savoir-être

  • Excellente résistance physique
  • Habileté manuelle et dextérité
  • Autonomie
  • Concentration, rigueur et précision 
  • Sens de l'organisation
  • Esprit pratique
  • Disponibilité et flexibilité 
  • Esprit d'équipe
  • Rapidité d’exécution

Cadre professionnel

Le métier s'exerce dans les ports, en extérieur par tous les temps (vent, pluie, neige, givre, chaleur), de jour comme de nuit (car les arrivages dans les ports peuvent être nocturnes) et/ou selon les horaires des marées. L’environnement est parfois bruyant et dangereux. Par exemple, le docker peut être exposé à des risques chimiques, à des poussières de ciment ou encore à des vapeurs d'hydrocarbures lors de l'ouverture des conteneurs ou lors de la manipulation des marchandises en vrac.  

Le port d'un équipement de protection est requis (chaussures de sécurité, gants et casque de protection, combinaison de travail, gilet de signalisation, harnais, masque respiratoire selon les cas).

Après plusieurs années d'expérience, le docker peut devenir chef d'équipe, gérer le parc des conteneurs à l'aide d'un ordinateur, affecter les marchandises aux emplacements prévus, identifier et contrôler les produits qui entrent ou qui sortent du port. Il peut aussi se voir confier la gestion d'un hangar.

A noter que le métier de docker n’existe pas à proprement parler dans les ports wallons. Les entreprises implantées en bord de voie d’eau ont l’entière liberté de choisir et de former leur personnel. Elles embauchent donc souvent des caristes, grutiers, mécaniciens, magasiniers et gestionnaires d’entrepôts. Par contre, il existe bien un contingent d’ouvriers portuaires reconnus aux ports de Bruxelles et Vilvorde (représentés par l’organisation patronale CEMPO) tout comme dans les ports de Gand, Zeebruges-Bruges et Anvers. 

Fédérations professionnelles

Formations

Il n’existe pas de formation spécifique pour se préparer à ce métier. Cependant, une formation technique ou professionnelle d’opérateur d’engin de manutention est vivement conseillée pour exercer dans les ports en Wallonie.
Pour ce qui concerne les ports de Bruxelles-Vilvorde et les ports en Flandre, il existe deux centres de formation professionnelle reconnu : OCHA (www.ocha.be) à Anvers et le centre de formation pour ouvriers portuaires de Zeebrugge (www.cewez.be).

Les liens formations-métiers sont mis à jour annuellement.

Autres appellations : Chargeur·euse, Déchargeur·euse sur voies maritime, Chargeur·euse, Déchargeur·euse sur voies fluviales, Débardeur·euse, Manutentionnaire de port, Ouvrier·ère docker, Ouvrier·ère de manutention portuaire, Ouvrier·ère portuaire

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