Transport maritime et fluvial

Geoffroy Bruyr

Publié en Octobre 2021  —  Magazine précédent / suivant  —  Tous les magazines
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Selon une étude scientifique récente, 90% du commerce mondial passerait par la mer. Cela peut s’expliquer par le coût relativement faible du transport maritime mais aussi à la dimension des bateaux qui peuvent acheminer des marchandises en très grande quantité, qu’il s’agisse, par exemple, de denrées alimentaires, d’hydrocarbures ou d’automobiles. 

Bordée par la Mer du Nord et la Manche, la Belgique bénéficie d’une situation géographique qui lui permet de jouer un grand rôle dans ce commerce mondial, nos ports étant de véritables portes économiques de l’Europe vers le monde. Mais la Belgique est aussi un important pays fluvial. Le réseau des voies navigables offre de larges possibilités pour le développement du transport par voie d’eau. D’ailleurs, les autorités compétentes ont pris conscience de l’intérêt à développer les infrastructures, notamment via la construction de nouvelles écluses pour faciliter ce moyen de transport peu coûteux. 

De très nombreux métiers existent dans ce domaine et une distinction doit être faite entre ceux du « maritime » et ceux du « fluvial ». Dans la première catégorie, on retrouve « Officier·ère de pont, Capitaine de navire », « Patron·ne de pêche », « Pilote de navire » qui exercent en mer, mais aussi l’ « Opérateur·rice du trafic maritime » qui travaille dans une tour de contrôle. On les retrouve presqu’exclusivement en Flandre et exigent une connaissance approfondie du néerlandais en plus des compétences professionnelles. Dans la deuxième catégorie, on classe des métiers comme « Matelot·e de navigation intérieure et rhénane », « Batelier·ère » et « Eclusier·ère » qui peuvent s’apprendre et s’exercer dans la partie francophone du pays. 

Mais ce domaine comprend aussi des métiers périphériques liés à la fois au maritime et au fluvial : des « Hydrographes » pour la collecte de données, des « Dockers » pour le chargement et déchargement des marchandises, des « Opérateur·rice·s de dragage » pour la construction et l’amélioration des voies d’accès, des « Armateur·rice·s » pour l’affrètement des navires, des « Mécanicien·ne·s naval·e·s » spécialisés dans la fabrication et la réparation, des « Ingénieur·e·s en construction navale » pour la conception ou encore des « Skippeur·euse·s » pour le transport de passagers et de marchandises. 

Autant de professions pour lesquelles la main d’œuvre est fortement demandée ! Elles sont idéales pour tout qui a le pied marin ou veut travailler dans, sur, ou au bord de l’eau !

 

Les métiers

 

Autant savoir

Le réseau belge des voies navigables et ses gestionnaires

Le réseau belge des voies navigables est d’une longueur totale de 1.532 km. 

Les voies navigables sont gérées dans le nord du pays par la Région flamande et dans le sud du pays par la Wallonie. La Région de Bruxelles-Capitale gère 14 km, de l’écluse d’Anderlecht sur le canal Charleroi-Bruxelles au pont de Vilvoorde sur le canal Bruxelles-Escaut.

Les Régions sont compétentes en matière de gestion des voies navigables : heures de navigation, horaires de manœuvre des ouvrages d’art, pistes de vitesse pour la pratique de la navigation à grande vitesse, délivrance des autorisations pour la circulation avec un véhicule sur les chemins de halage, lieux de stationnement autorisé des bateaux, avis à la batellerie, manifestations.

En Wallonie, le gestionnaire des voies navigables est la Direction générale opérationnelle de la Mobilité et des Voies hydrauliques Wallonie : 

Site : http://voies-hydrauliques.wallonie.be/opencms/opencms/fr

En Région Bruxelles-Capitale, le gestionnaire des voies navigables est le Port de Bruxelles : 

Site : www.port.brussels/fr/port-de-bruxelles

En Région flamande, les gestionnaires des voies navigables sont :

 

Bonnes adresses

Service Public Fédéral Mobilité et Transports – Direction Générale Navigation (DGN)

La Direction Générale Navigation vérifie si les réglementations relatives à la navigation sont correctement respectées, non seulement pour la marine marchande mais également pour la navigation de pêche maritime, la navigation sur les voies d’eau intérieures (fleuves, canaux, etc.) ainsi que pour la navigation de plaisance.

Ses objectifs : 

  • Assurer la sécurité de la navigation en prévoyant les mesures permettant de prévenir non seulement les naufrages mais également les actes de piraterie ou de sabotage. De plus, comme pour la conduite sur la route, la DGN veille à ce que l’équipage du bateau ou du navire est apte à la navigation (brevet de conduite, examens médicaux, connaissance du code de la navigation, connaissance de l’équipement, etc.).
  • Rendre la navigation plus durable grâce à la mise en place de réglementations permettant d’améliorer la qualité environnementale des carburants utilisés et d’éviter les rejets polluants en vue de protéger la faune marine, fluviale et du littoral. 
  • Permettre une concurrence loyale en établissant et en mettant en œuvre au niveau international une législation dont les règles s’appliquent à tous les acteurs du marché.

Pour atteindre ces objectifs, ses inspecteurs se rendent régulièrement à bord de navires et bateaux afin de contrôler la conformité des documents, des installations et des équipements.

Le travail de préparation de la politique effectué par la DG Navigation se situe aussi bien au niveau national qu’au niveau européen, voire mondial au sein de l’Organisation Maritime Internationale (OMI). 

Site : https://mobilit.belgium.be/fr/navigation

Direction générale opérationnelle de la Mobilité et des Voies hydrauliques Wallonie

La Direction générale opérationnelle de la Mobilité et des Voies hydrauliques initie et coordonne la politique à suivre en matière de transport (par route, rail, air, eau) et de mobilité en Wallonie : diminution de la pression automobile dans nos villes et villages, développement du transport de marchandises par la voie d'eau ou le chemin de fer, développement de pôles multimodaux et de nouvelles infrastructures hydrauliques. Véritable protagoniste d'une mobilité plus durable et porteuse de développement socio-économique pour la Wallonie, il intervient dans de nombreux secteurs.

Entre autres missions, elle assure une fonction d'autorité aéroportuaire (sur les sites de Liège et de Bruxelles-Sud), elle organise le transport scolaire (délivrance des autorisations, mise à disposition de véhicules, etc.), elle modernise, entretient et contrôle le réseau des voies navigables, ses dépendances et les grands barrages. De plus, elle participe au développement des zones portuaires en collaboration avec les ports autonomes et coordonne, soutient et suit les actions d'autres organismes et acteurs locaux en matière de mobilité.

Site : http://voies-hydrauliques.wallonie.be

Le port de Bruxelles

Le port de Bruxelles gère un domaine portuaire de 107 hectares en Région de Bruxelles-Capitale, situé le long du canal Anvers-Bruxelles-Charleroi qui traverse Bruxelles sur une longueur de 14 kilomètres. Le port est chargé des missions classiques d’opérateur portuaire : il accueille environ 200 entreprises actives dans des secteurs divers (construction, logistique, secteur pétrolier, etc.). Il est également le gestionnaire de la voie d’eau à Bruxelles et s’occupe dès lors de l’entretien et du bon fonctionnement du canal, des ponts mobiles et des écluses à Bruxelles. Il a aussi pour objectif la promotion du transport par la voie d’eau, le développement de l’emploi, la lutte contre le réchauffement climatique.

Site : http://port.brussels 

Le port autonome de Liège

Premier port intérieur belge (21 millions de tonnes en 2019) et 3e port intérieur d'Europe après Duisbourg et Paris, le port autonome de Liège assure la gestion de 33 zones portuaires (382 hectares mis à la disposition des utilisateurs de la voie d'eau) échelonnés le long de la Meuse et du canal Albert en Province de Liège.

Le PAL est particulièrement bien équipé en ce qui concerne le chargement, le déchargement, le stockage et la manutention de tous types de produits : matériaux de construction, minerais, vracs, produits chimiques, sidérurgiques, agricoles et pétroliers, marchandises générales et conteneurs.

Site : www.portdeliege.be

Le port autonome de Charleroi 

Le port autonome de Charleroi se compose de 29 sites portuaires pour une superficie totale de 500 hectares. Il a pour mission essentielle de participer au développement d'activités économiques et prioritairement celles liées à la voie d'eau, mais aussi de favoriser l'intermodalité en veillant à aménager, équiper, gérer et exploiter les terrains confiés par la Wallonie ou d'autres autorités publiques et qui sont situés en périphérie de Charleroi.

Site : www.portcharleroi.be

Le port autonome de Namur 

Le port autonome de Namur gère des zones situées le long de la Meuse et de la Sambre sur le territoire de la Province de Namur. Celles-ci s'étendent sur 166 hectares, réparties en 25 zones portuaires, bordées par 9 km de quais environ et pouvant être concédées sous forme de contrats. Sa principale mission est de favoriser le transport fluvial de matières premières et de marchandises, et de développer le tourisme fluvial. Sur l'ensemble de son territoire, le port compte environ 130 concessionnaires (entreprises de diverses tailles) actifs dans des secteurs aussi divers que la gestion des déchets, l’extraction de matériaux de construction, l'agroalimentaire, l'énergie, etc.

Site : www.portnamur.be

Le port autonome du Centre et de l’Ouest

Le port autonome du Centre et de l’Ouest a pour objet d'aménager, d'équiper, de gérer et d'exploiter lui-même ou par le biais de concessions les zones portuaires, industrielles et commerciales des canaux du Centre, de Nimy-Blaton-Péronnes, de Pommeroeul-Condé, de Blaton-Ath, de la Dendre, du Haut-Escaut et de la Lys ainsi que du canal Bruxelles-Charleroi dans les limites de la province du Hainaut (à l'exception de la partie appartenant au ressort du port autonome de Charleroi).

Site : www.le-paco.be

La Garde côtière

La Garde côtière est chargée de la coordination et de la concertation entre les administrations compétentes pour la Mer du Nord. Une vingtaine d'instances officielles (aux niveaux flamand et fédéral) sont responsables du bon déroulement des activités (pêche, dragage, etc.). La priorité de la Garde côtière est d’assurer la coopération entre les différents partenaires pour que les opérations en mer s’effectuent le plus efficacement possible. 

Ses partenaires sont : SPF Intérieur Protection Civile ; SPF Intérieur Centre de Crise ; SPF Intérieur Police de la navigation ; Division Gestion des ports et de l’eau ; SPF Affaires étrangères, Commerce extérieur et Collaboration au Développement ; Division Gestion internationale environnementale ;  Ministère de la Défense ; Division de la Côte ; Institut fédéral pour le Développement durable ; Pilotage ; SPF Economie, PME, Classes moyennes et Energie ; Division Accès maritime ; SPF Finances Douanes et accises ; Service d’Accompagnement maritime ; SPF Mobilité et Transport DG Transport maritime ; Flotte ; Politique scientifique fédérale Unité de Gestion du Modèle Mathématique ; Division Pêche en mer ; SPF Gestion scientifique Unité de Gestion du Modèle Mathématique ; Le gouverneur de la province de Flandre occidentale.

Site : www.gardecotiere.be

Organisation Maritime Internationale (OMI)

L'Organisation Maritime Internationale (OMI) est l'institution spécialisée des Nations Unies chargée d’assurer la sécurité et la sûreté des transports maritimes, et de prévenir la pollution des mers par les navires.

Site : www.imo.org

Organisme Fédéral d’Enquête sur les Accidents de Navigation (OFEAN)

Afin de promouvoir la sécurité maritime, l’OFEAN effectue des enquêtes sur les accidents de navigation. Les enquêtes ne visent nullement à déterminer des fautes ou des responsabilités mais uniquement les causes de l’accident. L’OFEAN publie ses conclusions dans un rapport, définissant éventuellement des recommandations de sécurité en vue de la prévention de futurs accidents ou incidents. 

Les accidents de navigation à notifier à l’OFEAN sont tout événement ou toute succession d'événements ayant entraîné la perte du navire ou des pertes en vies humaines, des dommages matériels subis par un navire, l'échouement du navire, une pollution grave.

En général et conformément à la loi, l’OFEAN n’enquête pas sur les accidents de navigation qui impliquent des bateaux de plaisance, des navires appartenant à un Etat, des navires militaires, des navires en bois, des navires qui ne sont pas propulsés par des moyens mécaniques, des bateaux de navigation intérieure, des navires de pêche d'une longueur inférieure à 15 mètres ou des unités fixes de forage au large.

Adresse e-mail : accidents@febima.fgov.be

Fonds pour la navigation Rhénane et Intérieure (FRI)

Le Fonds pour la navigation Rhénane et Intérieure (FRI) est un fonds de sécurité d'existence qui a été créé par les partenaires sociaux. Conformément à la loi du 7 janvier 1958 concernant les fonds de sécurité d'existence, ces fonds allouent des avantages sociaux complémentaires aux travailleurs.

Site : www.frb-fri.be

Registre Naval belge

Le Registre Naval belge est chargé de l'enregistrement des navires, de l'immatriculation des bateaux de navigation intérieure et de la publication des droits réels sur les navires.

Adresse :  

Registre Naval belge
Posthoflei 5, 2600 Berchem
Tel. : 03/229 00 48 - E-mail : Ship.reg@mobilit.fgov.be 

Commission Centrale pour la Navigation du Rhin (CCNR)

La Commission Centrale pour la Navigation du Rhin (CCNR) est une organisation internationale, regroupant cinq pays, dont la fonction est de prendre toutes initiatives de nature à garantir la liberté de navigation sur le Rhin et de promouvoir la navigation rhénane. 

La commission est chargée de réglementer la circulation sur le Rhin ainsi que les travaux sur le fleuve. Elle sert également de juridiction de seconde et dernière instance dans les affaires jugées par les tribunaux pour la navigation du Rhin.

Concrètement, parmi les activités, figurent la réglementation de la navigation sur le Rhin, le maintien de bonnes conditions de navigabilité sur le Rhin, la promotion d'une navigation intérieure écologique, le développement d'un droit de la navigation intérieure, la coordination des dispositions nationales relatives à la protection sociale des bateliers. 

Site : www.ccr-zkr.org

Fédération Francophone du Yachting Belge (FFYB)

La FFYB est la seule fédération sportive reconnue par l’Adeps pour la voile de haut niveau et la formation des cadres (Voile et Planche à voile). Elle est agréée depuis plus de 20 ans par le SPF Mobilité et Transports pour les examens des brevets restreint et général (permis de navigation) ainsi que les ICC (équivalence internationale).

Site : www.ffyb.be

Les Cadets de la Marine

Le Corps Royal des Cadets de la Marine (CRCM) est un mouvement de jeunesse nautique pour garçons et filles à partir de 9 ans où tout tourne autour de l’eau et de la navigation. La connaissance, la discipline, le respect et l'esprit d'équipe sont au cœur de toutes les activités qui se déroulent dans tout le pays. On y apprend, entre autres, à manœuvrer, amarrer, entrer et sortir des écluses, etc. Une fois que les cadets atteignent l'âge de 16 ans, ils ont la possibilité d'obtenir un brevet de conduite. Le CRCM est soutenu par la Défense et la Marine.

Site : www.cadets-de-marine-kadetten.be

La pêche maritime en Belgique 

Le site Internet « Belgian Fish » est une mine d’informations concernant la pêche en Belgique, les pêcheurs, la vente à la criée, les fournisseurs, etc. 

Site : www.belgianfish.com

Les canaux du Centre et leurs ouvrages 

Un site internet met en valeur les canaux du Centre et leurs activités. On y retrouve des propositions de visites et d’excursions, etc. 

Site : www.canalducentre.be

Les formations maritimes et fluviales en Flandre 

Le site « Are you waterproof » reprend les informations concernant les formations maritimes et fluviales en Flandre (annuaire des écoles) de niveau secondaire, supérieur et pour adultes (site en néerlandais).  

Site : www.areyouwaterproof.be

Voies navigables de France

Les Voies navigables de France est l’opérateur national de l’ambition fluviale en France. Il a pour objectif de promouvoir la logistique fluviale, de concourir à l’aménagement du territoire et d’assurer la gestion globale de l’eau.

Site : www.vnf.fr

Brevets de radiotéléphonie

Les brevets de radiotéléphonie (VHF, SRC, GMDSS) sont exclusivement décernés par l’Institut Belge des Services Postaux et des Télécommunication (IBPT).

De la péniche au bateau cargo, en passant par les bateaux de plaisance, les règlementations internationales imposent aux bateaux équipés d’une radio d’avoir à bord une autorisation de station décrivant l’installation. L’opérateur de cette installation doit être titulaire d’un certificat. C’est l’IBPT qui est chargé d’émettre ces autorisations et certificats.

Site : www.ibpt.be

 
 

Remerciements

Nous tenons à remercier Madame Sarah Schenk de l’Agence des Services Maritimes et Côtiers (« Agentschap Maritieme Dienstverlening en Kust »), Monsieur Pascal Roland du CEFA de Huy et Monsieur Gersom Brussaard de l’Ecole supérieure de Navigation d’Anvers (HZS) pour leur précieuse aide dans la définition des métiers, la relecture des fiches et les adresses de professionnels. Nous remercions également toutes les personnes qui ont accepté de nous livrer leur témoignage sur l’exercice de leur métier.


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