Sciences de la Terre : Voir sous la surface

Robin Hames

Publié en Novembre 2021  —  Magazine précédent / suivant  —  Tous les magazines
Magazine Sciences de la terre - Voir sous la surface

À l’évocation des sciences de la Terre, on s’imagine des chercheurs scientifiques, affublés de leur habit de laboratoire, travaillant sur des recherches dans des domaines spécifiques et pointus. On envisage rarement que ces sciences concernent la vie de tous les jours et de tout un chacun. Et pourtant…

En outre, connaitre la composition des (sous-)sols des terrains est très important et ce, peu importe le projet (habitations, routes, ponts, etc.). Il faut s’assurer que la future infrastructure tiendra et ne représentera pas de danger pour autrui si un accident venait à se produire.

De fait, nous ne sommes jamais à l’abri d’une catastrophe naturelle (tremblement de terre, glissement de terrain, etc.). Une des missions des spécialistes de ce domaine est d’estimer et prévenir ces risques naturels mais également de préserver cette terre que nous foulons tous les jours. L’aspect environnemental étant aujourd’hui une préoccupation majeure de notre société, mesurer l’influence humaine sur la nature, sonder les nappes phréatiques à la recherche d’eau potable, développer et appliquer des méthodes pour la dépollution des sols, etc. font aussi partie des activités des spécialistes en sciences de la Terre. 

Elles s’accompagnent d’une curiosité scientifique qui se manifeste à bien des égards : entre la recherche universitaire, les mesures sur le site et les analyses en laboratoire, les déplacements à l’étranger et la prospection de matières premières ; les journées de travail sont loin d’être monotones mais remplies de découvertes.

Nous vous invitons donc à faire de même dans ce magazine en découvrant les métiers des sciences de la Terre sous la forme de fiches métiers, d’interviews de professionnels évoquant leur propre expérience ainsi que des suggestions de formations.  

Bonne lecture !

 

Les métiers

 

Autant savoir

Grâce à ses mines de charbon et son industrie sidérurgique, la Wallonie a été, jusque la Première Guerre mondiale, une des régions les plus dynamiques de la planète. En outre, la Belgique fut la deuxième puissance industrielle mondiale avant de décliner face à la compétitivité et la dernière mine wallonne ferma en 1984. 

Pour ce qui est des perspectives d’emploi, contrairement aux idées reçues, le domaine de la géologie, de l’ingénierie, etc. commence à voir de plus en plus de femmes diplômées et travaillant dans ce secteur. Les professionnels interviewés l’ont confirmé : ce n’était pas le cas auparavant, nous ne sommes pas à une parité 50-50 mais ça s’en rapproche !

Par contre, tout sexe confondu, ce domaine n’est pas le plus ouvert pour l’offre d’emploi : les places sont rares et il faut généralement se tourner vers la recherche (doctorat à l’université, FNRS, etc.) ou s’expatrier. De plus, la connaissance de l’anglais est primordiale car elle est la langue véhiculaire pour l’apprentissage et les publications scientifiques.

 

Bonnes adresses

La Carte géologique de la Wallonie

Site : https://geoportail.wallonie.be/catalogue/c37917cc-8774-4777-b8b0-0936140fb802.html

Les Géoparcs mondiaux

Site : http://www.unesco.org/new/fr/natural-sciences/environment/earth-sciences/unesco-global-geoparks/

L’Institut royal des sciences naturelles de Belgique (IRNSB) et le Service géologique de Belgique

Le Geological Survey of Belgium (GSB) ou Service géologique de Belgique est un institut fédéral de recherche belge pour la géologie. Département fondé en 1896, celui-ci comporte un centre de documentation et un département de recherche et développement. L’IRNSB, lui, est composé de trois parties. Il y a le musée des histoires naturelles, les collections et une partie consacrée à la recherche. 

Site : https://www.naturalsciences.be/fr/science/do/25

L’Observatoire royal de Belgique (ORB)

Situé à Uccle, l’ORB compte (en plus de la partie astronomie) un département de sismologie et gravimétrie (la mesure des variations de la pesanteur). Il y étudie un réseau de stations de mesures sismiques sur tout le territoire de la Belgique mais aussi celui du Luxembourg. 

Site : https://www.astro.oma.be/fr/

Le Service Public de Wallonie

Le SPW a pour but d’appliquer les décisions du Gouvernement wallon dans les compétences et domaines qui lui sont attitrés. Il est la première interface entre les institutions régionales et le citoyen wallon.

Il se compose de 8 entités, dont 3 qui nous intéressent pour cette thématique :

  • Le SPW Agriculture, Ressources naturelles et Environnement : 

Site : http://geologie.wallonie.be/home.html

Gardienne du patrimoine naturel et rural wallon, cette entité en garantit sa sauvegarde. De plus, elle encadre, contrôle et coordonne la gestion des ressources naturelles, les forêts, la nature, la chasse et la pêche de Wallonie. Elle protège les eaux souterraines, applique les directives européennes relatives à l’eau potable et surveille les cours d’eau non navigables, notamment en ce qui concerne les risques d’inondations ou les questions liées au changement climatique. En outre, elle assure un rôle important de prévention, de surveillance et de protection de l’environnement. Enfin, elle s’occupe des dispositions en matière de gestion et de transit des déchets ainsi que celles qui concernant la protection et l’assainissement des sols et sous-sols.

  • Le SPW Mobilité et Infrastructures : 

Cette entité s’occupe des voies de transport de la Wallonie ((auto)routes, voies hydrauliques, RAVeL, etc.). Elle exploite, entretient, contrôle, inspecte et développe les infrastructures de transport, de stockage d’eau et ses équipements. Elle octroie des autorisations pour des ouvrages notamment dans le domaine public et elle apporte assistance technique, conseil et expertise (SOFICO – la Société de Financement Complémentaire des infrastructures).

  • Le SPW Territoire, Logement, Patrimoine, Énergie : 

Autour du secteur de l’urbanisme et de l’aménagement, cette entité coordonne et contrôle sur les permis d’urbanisme, les certificats de patrimoine, etc. Dans le domaine du logement, elle veille à la qualité de l’habitat notamment grâce à des aides au citoyen wallon ou des subventions aux communes. Elle est également en charge de la conservation et de la protection du patrimoine immobilier wallon ainsi que la gestion des fouilles archéologiques. 

 

Sources

 

Remerciements

Nous tenons à remercier Madame Jacqueline Vander Auwera, Géochimiste, Directrice du Laboratoire de Pétrologie, Géochimie et Pétrophysique ainsi que Professeure et Président du Département de Géologie de l’Université de Liège pour son aide précieuse, ses remarques et conseils. Nous remercions également tous les professionnels qui ont accepté de partager leur expérience sur l’exercice de leur métier.


Publier un commentaire

 
SIEP.be, Service d'Information sur les Études et les Professions.