Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

Comme son nom l’indique, le glaciologue est le spécialiste de la glace et des glaciers. Ses recherches portent sur les glaciers de montagne, les calottes glaciaires (telles l’Antarctique et le Groenland), la banquise (glace de mer) et les glaces de sol (permafrost) localisées dans les régions très froides du globe et particulièrement dans l’hémisphère nord. Il en étudie les caractéristiques physiques et chimiques, la formation, le comportement et les interactions avec l’eau et l’air. Son analyse permet de comprendre l’évolution climatique de notre planète. A ce titre, la glace est l’archive des conditions environnementales passées mais aussi et surtout un indicateur des changements climatiques futurs.

Souvent sur le terrain, ce scientifique organise des expéditions afin d’étudier les phénomènes des glaces (processus de gel et de dégel, crues, avalanches, formation des lacs, cascades de glace, etc.). Amoureux de la nature et des grands espaces, il collecte des données et récolte des échantillons cylindriques de glace appelés « carottes » qui sont prélevés par forage. Ils constituent un enregistrement très détaillé du climat et de l’environnement sur quelques dizaines de milliers d’années.

De retour dans son laboratoire, le glaciologue analyse les échantillons qu’il a fait transporter avec grande précaution dans des containers spéciaux. Il étudie également des relevés aériens ou satellites et met au point des modèles complexes qui lui permettent de comprendre les mouvements de la glace ou encore l'évolution d'un terrain au cours des siècles.  Ainsi, s’il découvrait des traces de fumée par exemple, cela voudrait dire qu’il y a des chances que le secteur accueille un ou plusieurs volcans.

S'il est employé dans l'industrie, son travail consiste à préparer et à suivre un projet d'exploitation de ressources naturelles (minerais, hydrocarbures, etc.). En tant que chercheur, il est tenu d’établir des rapports réguliers sur ses résultats. Il participe à des conférences, congrès et colloques. Il présente ses découvertes dans des publications scientifiques ou des ouvrages de vulgarisation destinés au grand public.

 

Compétences & actions

  • Posséder des connaissances approfondies en sciences de la Terre (géologie, géographie, cartographie, géomatique, géochimie, géophysique, géodésie, géotechnique, pédologie, minéralogie, pétrologie, pétrographie, stratigraphie, sédimentologie, hydrogéologie, sismologie) ainsi que de bonnes bases en mathématiques, statistiques et physique 
  • Comprendre les phénomènes naturels
  • Utiliser du matériel informatique et technique de pointe (ex : appareils de télédétection aérienne et par satellite)
  • Organiser une expédition à l’étranger    
  • Prélever, conserver, transporter et analyser adéquatement des échantillons 
  • Effectuer des modélisations
  • Rédiger des rapports et synthèses scientifiques
  • Vulgariser les résultats de ses recherches
  • Collaborer avec d’autres chercheurs
  • Lire et parler l’anglais et éventuellement d’autres langues étrangères
  • Posséder une bonne condition physique

Savoir-être

  • Respect de l’environnement
  • Rigueur et méthode
  • Aptitudes de communication
  • Sens de l’observation
  • Capacités d’analyse
  • Esprit de synthèse
  • Curiosité
  • Goût pour l’aventure
  • Autonomie
  • Polyvalence
  • Esprit d’équipe
  • Habileté manuelle et méticulosité

Cadre professionnel

Ce spécialiste peut être employé par une université, un organisme public, un bureau d'études spécialisé ou par une entreprise de construction ou de prospection (minerais, hydrocarbures). Il travaille souvent au sein d'équipes internationales et pluridisciplinaires qui varient en fonction des projets. Il partage son temps entre le laboratoire et le terrain. Les expéditions auxquelles il participe impliquent un éloignement du domicile de plusieurs semaines ou mois. Il doit parfois faire face à des situations inhabituelles d’isolement et de mode de vie (ex : longs séjours sous tente, à plusieurs centaines de kilomètres de la base la plus proche). Lors de ses déplacements, il travaille dans des conditions climatiques extrêmes avec des températures atteignant parfois jusqu’à −80°C en hiver. La peau pouvant geler en quelques secondes, le port de vêtements thermiques est indispensable. En fonction de son expérience, il peut diriger une équipe. Une spécialisation dans un domaine particulier de la glaciologie ou dans une zone géographique (ex : Alpes, Antarctique, etc.) est également possible.

Formations

Il n’existe pas de formation spécifique pour accéder à ce métier. Néanmoins, les personnes qui exercent cette profession possèdent généralement un master dans un des domaines suivants : environnement, géographie, géologie, physique, chimie, biochimie, mathématiques. Elles ont par ailleurs souvent effectué un doctorat dans une université qui possède un département spécialisé dans le domaine de la glaciologie.

Nous vous invitons aussi à découvrir les formations menant au métier Océanologue, océanographe.

Les liens formations-métiers sont mis à jour annuellement.

Autre appellation : Spécialiste des glaces

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