Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

L’appellation « hydrographe » regroupe des métiers qui sont perçus différemment selon les pays et parfois mêmes les régions où l’on exerce. Il faut donc faire une distinction entre l’hydrographe maritime, diplômé de l’école supérieure de navigation d’Anvers, et l’hydrographe travaillant pour la Direction de la Gestion hydrologique du Service Public de Wallonie (SPW) Mobilité et Infrastructures. 

L’hydrographe maritime collecte et enregistre des informations sur les caractéristiques physiques de plans d'eau (océans, mers, lacs). Ces données ont de nombreuses applications indispensables pour la navigation, les activités offshore, le dragage, les projets environnementaux et sous-marins, la surveillance des crues ou encore le dimensionnement des ouvrages d’art. Selon l’organisme pour lequel il travaille, ses tâches sont différentes. De façon générale, il recueille des informations sur les niveaux d'eau, les marées, la bathymétrie[1] et les courants, et insère ces données dans des modèles informatiques. Il peut devoir cartographier la profondeur de l'eau et rechercher tous les types de crêtes submergées, de berges, ou encore d’épaves ou autres objets s'élevant du lit de ces plans d'eau. Son job lui permet de localiser la position précise de balises et de plates-formes de forage en mer ou d’autres éléments de surface. Ce scientifique relève aussi des informations sur d'autres paramètres physiques des plans d'eau comme la température, la salinité, etc. Les résultats de ses travaux permettent d’élaborer et/ou de renouveler les cartes et documents hydrographiques ou marins, d’effectuer des prévisions de crues et de marées, de réaliser des atlas de courants, de définir une nouvelle voie recommandée pour le passage de bateaux, de contrôler l'engraissement de dunes de sables, d’apporter un soutien aux constructions hydrauliques et de contribuer à la protection de l’environnement. Généralement, l’hydrographe échange ses résultats de mesures et les données avec les services hydrographiques des pays voisins. Il peut aussi gérer le réseau des bornes et bouées de mesures en mer. Avec les informations récoltées, un avis météorologique est réalisé chaque jour spécifiquement pour la côte et la mer. 

En Wallonie, l’hydrographe est plutôt un technicien qui surveille, exploite et entretient un large réseau d’appareils de mesures (précipitations, niveaux d’eau et débits) appartenant à la Direction de la Gestion hydrologique du SPW et réparti sur tout le territoire wallon. On l’appelle d’ailleurs souvent « Assistant hydrologue ». Ses principales missions sont l’installation, l’entretien et le contrôle du bon fonctionnement des stations hydrométriques, l’entretien des accès aux stations de mesures, la réalisation de mesures de débits (ou jaugeages) quels que soient les niveaux d’eau (étiage[2], régime moyen, crue), la réalisation de petits travaux de topographie ou encore le contrôle qualité des données hydrologiques (hauteurs et débits). 

Ce métier de l’ombre est indispensable car les données dont il assure la qualité sont à la base de l’annonce et de la prévision des inondations, de la gestion des crises comme les crues et les périodes de sécheresse, de l’exploitation des ouvrages de régulation des eaux, etc.

[1] Science de la mesure des profondeurs et du relief de l'océan déterminant la topographie du sol de la mer.

[2] Débit minimal d'un cours d'eau.

 

Compétences & actions

  • Maîtriser divers éléments tels que la géodésie et la cartographie, la géologie et la géophysique, la météorologie (compétence qui n’est pas nécessaire pour un hydrographe SPW)
  • Parler et écrire en anglais et néerlandais 
  • Utiliser des logiciels spécifiques 
  • Réaliser et expertiser des levés hydrographiques 
  • Traiter des données bathymétriques (activité non exercée par un hydrographe SPW)
  • Gérer des données hydrographiques
  • Créer des cartes fluviales ou maritimes (activité non exercée par un hydrographe SPW)
  • Rédiger des rapports
  • S’adapter aux évolutions technologiques des appareils de mesure, voire participer à leur développement

Savoir-être

  • Précision
  • Rigueur et méthode
  • Autonomie
  • Capacités de concentration
  • Esprit d’équipe

Cadre professionnel

On retrouve principalement l’hydrographe au sein d’organismes spécialisés tels que l’équipe du Réseau Hydrographique de Wallonie, la Direction des Cours d’eau non navigables de Wallonie ou encore l’équipe hydrographie de Flandre.  

Il peut aussi travailler pour des sociétés de dragage, des sociétés d’études, des bureaux d’études privés et publics et/ou de développement des technologies hydrographiques, de production d’énergie hydroélectrique ou dans des ports. 

Formations

Il n’existe pas de formation spécifique pour se préparer à ce métier. L’Ecole supérieure de Navigation d’Anvers (HZS) organise un certificat complémentaire en hydrographie (en langue anglaise), en collaboration avec l’université de Gand, accessible aux porteurs d’un titre de bachelier au minimum.
Un master en océanographie peut s’avérer utile pour l’exercice du métier dans le secteur maritime.
Pour entrer comme hydrographe (assistant hydrologue) au SPW Mobilité et Infrastructures, un diplôme de niveau bachelier est souvent exigé et il faut suivre une formation interne.

Les liens formations-métiers sont mis à jour annuellement.

Autres appellations : Assistant·e hydrologue, Collecteur·rice de données hydrographiques, Expert·e en cartographie marine, Géomètre hydrographique

Publier un commentaire

 
SIEP.be, Service d'Information sur les Études et les Professions.