Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

L’armateur met à disposition ses navires pour assurer le transport de marchandises, de produits en vrac[1] ou de voyageurs. Ses clients peuvent être des importateurs, des exportateurs, des entreprises (de construction, de combustibles, etc.) ou encore des agences de croisière maritime. 

La base du travail de cet expert commercial est avant tout la négociation et la gestion des contrats de transport. Par la suite, il « arme » son ou ses navire(s) avec tout ce qui est nécessaire à l’expédition maritime ou fluviale en termes d’équipage, de matériel et de ravitaillement. Dans certains cas, l’armateur n’est pas le propriétaire du ou des bateaux : son travail consiste alors principalement en cet « armement ». L’armateur négocie suffisamment de contrats pour que les navires soient constamment en activité. Il fait en sorte qu’ils soient chargés à pleine capacité à chaque traversée (dans un souci de rentabilité) et qu’ils arrivent à destination le plus rapidement et le plus efficacement possible. 

Généralement, il coordonne les expéditions, assure la sécurité et l'entretien des bateaux et veille à ce que leur exploitation soit conforme aux lois, consignes et directives régissant le transport maritime (édictées par l’OMI - Organisation Maritime Internationale) ou fluvial (CCNR - Commission Centrale pour la Navigation du Rhin). 

Occupant un poste clé du transport fluvial ou maritime, il traite avec les administrations portuaires nationales ou internationales pour obtenir toutes les autorisations et dispositions requises. 

Les navires étant de véritables bijoux de techniques et d’automatisation, il ne les confie qu'à des marins ayant suivi une formation répondant aux normes nationales ou internationales. Par ailleurs, l'armateur doit parfois prévenir ou gérer des situations très difficiles telles que des actes de piraterie sur l’un de ses navires (par exemple, en faisant appel à des services de sécurité privés, en installant des caméras ou des systèmes d'alarme), des cyber-attaques (les navires sont en effet bien souvent équipés d’une multitude de systèmes technologiques) ou encore le sauvetage de réfugiés en mer.

[1] Le vrac désigne des marchandises qui ne sont pas emballées ou arrimées. On distingue les vrac solides (charbon, minerais, engrais, ciment, sable, etc.) et les vracs liquides (produits pétroliers, hydrocarbures, produits chimiques, etc.).

 

Compétences & actions

  • Maîtriser le droit et la législation en matière de transport maritime ou fluvial
  • Utiliser des logiciels d’exploitation de transport maritime ou fluvial 
  • Parler une ou plusieurs langues étrangères (anglais, néerlandais, allemand principalement)
  • Gérer l'exploitation commerciale d'un ou de plusieurs navires
  • Négocier les contrats de transport avec les clients 
  • Prospecter de nouveaux clients
  • Equiper les bateaux/navires
  • Coordonner l’expédition et les équipages
  • Veiller à la sécurité et à l'entretien des bateaux/navires
  • Traiter avec les administrations portuaires
  • S’assurer de la conformité aux lois régissant le transport maritime ou fluvial

Savoir-être

  • Sens de l’organisation 
  • Prise d’initiatives
  • Sens des responsabilités
  • Méthode et rigueur
  • Esprit d’analyse et de synthèse
  • Communication aisée 
  • Facultés de négociation commerciale
  • Autonomie
  • Maîtrise de soi
  • Capacités de persuasion
  • Diplomatie
  • Résistance au stress

Cadre professionnel

Ce professionnel loue son ou ses navire(s) pour le transport maritime ou fluvial. Selon l’importance de la flotte qu’il a à sa disposition, il occupe une fonction pluridisciplinaire ou est affecté à une tâche bien précise (commerciale, gestion d’équipage, ravitaillement, entretien et sécurité du navire, etc.). Il est en constante relation avec divers intervenants : les affréteurs, les manutentionnaires, les services portuaires, etc.  

Les armateurs belges du transport maritime sont soumis à rude concurrence avec leurs homologues du monde entier. Le pavillon[1] arboré par le navire détermine la réglementation qui s’y applique. Les armateurs ont donc le choix du pavillon et ils peuvent même aisément passer d’un pavillon à un autre. Par conséquent, les armateurs recherchent l’Etat pavillon qui leur propose les meilleurs services et une bonne image aux moindres frais. Lorsque le pavillon du moment ne répond plus à leurs souhaits, ils adoptent celui de pays aux perspectives d’avenir les plus prometteuses.

[1] Le pavillon est le drapeau qui signale le pays auquel est rattaché, enregistré un bateau. Il constitue la nationalité du bateau. Il donne le cadre juridique dans lequel le bateau va évoluer, payer les impôts et appliquer le droit du travail, les salaires et la couverture sociale de l’équipage. La Lettre de pavillon belge (non commerciale) est obligatoire pour naviguer en haute mer, dans les eaux étrangères et les eaux maritimes belges (mer territoriale, ports du littoral, port de Gent, les canaux Oostende-Brugge, Zeebrugge-Brugge et Terneuzen-Gent et l’Escaut maritime inférieur). Exceptions : les bateaux d’une longueur inférieure à 2,50 m, les pédalos, les kayaks. La demande de Lettre de pavillon se fait exclusivement au moyen d’un formulaire à remplir en ligne sur le site SPF Mobilité et Transport.

Conditions requises

En fonction du contenu du contrat de transport, l’armateur doit posséder une licence de commissionnaire de transport, de courtier de transport ou les deux licences. Pour plus d’informations : www.bito-ibot.be/fr/vakbekwaamheid

Fédérations professionnelles

Autre appellation : Propriétaire de navire

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SIEP.be, Service d'Information sur les Études et les Professions.