Siep Logo

Sous-fiche de Infirmier·ère en soins généraux

Infirmier·ère spécialisé·e en soins palliatifs et continus

Santé & bien-être / Pratique paramédicale & pharmaceutique

Profession dont l'accès est réglementé Profession dont l'accès est réglementé Métier en pénurie en Région bruxelloise Métier en pénurie en Région bruxelloise Métier en pénurie en Région germanophone Métier en pénurie en Région germanophone Métier en pénurie en Wallonie Métier en pénurie en Wallonie
Mise à jour 13/11/2019
Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

Les soins palliatifs et continus visent l’amélioration de la qualité de vie, le traitement des symptômes physiques et la gestion de la douleur ainsi que le soutien psychologique du patient et de ses proches. Ils sont dispensés aux patients atteints d’une maladie incurable.

Ces soins sont dits « continus » parce qu’ils sont intégrés au traitement suivi par le patient dès que le diagnostic de maladie grave est posé. Les soins palliatifs ne se limitent donc pas à la phase terminale de la maladie.

Dans ce cadre, l’infirmier spécialisé en soins palliatifs et continus évalue tout d’abord la situation du patient (degré d’autonomie, évaluation de la douleur et d’autres symptômes, traitement suivi, etc.). En concertation avec le médecin, il planifie les soins qui vont permettre au patient de mieux gérer la douleur et de soulager les symptômes pénibles (nausées, anorexie, constipation, etc.).

Il est particulièrement attentif à améliorer la qualité de vie du patient et son bien-être. Cela passe par des soins de confort (soins de la bouche, par exemple) mais aussi et surtout par un accompagnement psycho-social important. L’infirmier est présent pour soutenir le patient et son entourage, les écouter et les accompagner. Il les informe sur les soins et traitements prodigués.

Le patient, ses proches et l’équipe médicale travaillent en concertation pour planifier les soins et fixer des objectifs thérapeutiques qui tiennent compte des valeurs et priorités du patient. L’Advance Care Planning (ACP) permet ainsi au patient de faire connaître ses convictions par le biais d’une déclaration anticipée mentionnant les limitations thérapeutiques qu’il ne veut pas dépasser mais aussi ses souhaits particuliers (euthanasie[1], don d’organes, etc.). Il peut également désigner un représentant légal qui prendra les décisions si le patient n’est plus en mesure de le faire lui-même. L’infirmier a donc aussi pour rôle de veiller au respect de l’application des choix du patient quant à son lieu de fin de vie et à la continuité des soins, dans le respect de ses convictions, religieuses ou spirituelles.

Les soins palliatifs et continus ne concernent pas uniquement les personnes âgées mais peuvent toucher toutes les tranches d’âge, dont les enfants (de la période néonatale à l’adolescence) atteints de pathologies très diverses. Les soins palliatifs pédiatriques sont initiés dès le diagnostic d’une maladie limitant ou menaçant la vie de l’enfant et ont pour objectif de soutenir la meilleure qualité de vie possible pour l’enfant et sa famille.

Lorsqu’il travaille au sein d’une équipe mobile intrahospitalière, l’infirmier assure aussi une fonction palliative. Cela signifie qu’il a pour mission de sensibiliser, de conseiller et de former l’équipe soignante à l’approche particulière des soins palliatifs mais aussi de lui apporter un soutien psychologique.

[1] Acte pratiqué par un médecin qui met intentionnellement fin à la vie d’une personne uniquement à la demande de celle-ci.

 

Compétences & actions

  • Posséder des connaissances en sciences infirmières et biomédicales
  • Etablir un diagnostic infirmier et réaliser un plan de soins
  • Surveiller l’état de santé du patient
  • Exécuter le traitement prescrit par le médecin
  • Réaliser des tâches de soin et de confort (toilette, alimentation, etc.)
  • Utiliser un appareillage spécifique (pompe à douleur, etc.)
  • Rédiger des rapports
  • Informer et soutenir le patient et ses proches
  • Communiquer avec les autres professionnels de la santé
  • Suivre les règles de sécurité et d’hygiène
  • Respecter la confidentialité, le patient, ses droits et ses choix, la législation et les procédures
  • S’adapter à l’évolution constante des techniques et technologies

Savoir-être

  • Empathie, écoute et sens du dévouement
  • Communication aisée
  • Patience
  • Ouverture d’esprit et tolérance
  • Prise de recul
  • Maîtrise de soi
  • Rigueur et précision
  • Sens de l’observation
  • Polyvalence et capacité d’adaptation
  • Prise d’initiatives
  • Résistance physique
  • Excellente santé

Cadre professionnel

L’infirmier spécialisé en soins palliatifs et continus travaille au sein d’une équipe pluridisciplinaire (médecins, psychologues et autres professions paramédicales) selon un horaire variable.

Il doit tenir une position debout prolongée et soulever les patients.

Il peut exercer au sein d’un hôpital soit dans une unité spécialisée dans les soins palliatifs (patients en fin de vie qui ne peuvent être pris en charge à domicile ni dans un autre service hospitalier), soit au sein d’équipes mobiles intrahospitalières qui se déplacent au chevet du patient, quel que soit le service dans lequel il se trouve. L’infirmier peut également faire partie d’équipes de soutien de seconde ligne intervenant davantage au domicile du patient, en maison de repos ou autre institution accueillant le patient.

Conditions requises

L’exercice de cette profession nécessite d’être titulaire d’un visa délivré par le SPF Santé publique.

Une Qualification Professionnelle Particulière (QPP) peut être obtenue par les infirmiers ayant une expertise particulière en soins palliatifs. Cette qualification touche les infirmiers brevetés et bacheliers ayant suivi une formation complémentaire en soins palliatifs. Cette reconnaissance permet d’obtenir annuellement un complément financier de spécialisation

Les QPP sont octroyés pour une durée indéterminée mais leur maintien est soumis à une formation continue de minimum 60 heures par périodes de 4 ans. De plus, l’infirmier doit justifier qu’il a presté un minimum de 1.500 heures au cours des 4 dernières années dans une équipe ou une structure de soins palliatifs ou auprès de patients en phase palliative en secteur intra ou extrahospitalier (Arrêté ministériel du 8 juillet 2013).


Publier un commentaire

 
SIEP.be, Service d'Information sur les Études et les Professions.