Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

Le militaire Air Traffic Control travaille dans le département opérationnel de la composante Air de la Défense. Il est contrôleur du trafic aérien : grâce à un équipement radar ultramoderne, il garantit la sécurité dans l’espace aérien, et dirige son équipe au sein de l’Air Traffic Control Center (ATCC). Il assure la coordination entre le trafic aérien militaire et civil, une tâche dont l’importance n’a fait que croître au cours des 45 dernières années. Le militaire Air Traffic Control participe aux opérations search and rescue : il assiste les avions en détresse ou disparus. Lors des recherches sur les sols belges et luxembourgeois, il intervient avec son équipe.  

Depuis peu, il a également pour mission, en collaboration avec l’équipe de pathfinders (paracommandos chargés de la reconnaissance et du marquage des zones de largages), de déterminer si les pistes d’atterrissage sont sécurisées ou non. Accompagné de son équipe, il est chargé de placer des repères visuels sur les pistes pour que les pilotes puissent atterrir de jour comme de nuit. Une de ses missions est aussi d’assurer une bonne circulation au sol. En contact radio permanent avec les pilotes, l’équipe oriente les avions et s’assure qu’il n’y a aucun risque de collision. 

Depuis quelques temps, les militaires contrôleurs du trafic aérien de la Défense travaillent en collaboration avec l’entreprise skeyes, une entreprise publique autonome assurant la sécurité et l’efficacité du trafic aérien en Belgique. Le but de cette collaboration est d’harmoniser les interactions entre les contrôleurs militaires et civils. En 2016, la Défense et skeyes ont également signé un accord avec l’Eurocontrol MUAC. L’objectif de ces accord est de centraliser toutes les actions de ces différents organismes sur un système unique (qui sera mis en place en 2024).

Le militaire Air Traffic Control est avant tout un membre actif de la Défense : il participe, avec ses collègues, à tous les exercices de sécurité militaire et à d’éventuelles missions à l’étranger.

 

Compétences & actions

  • Ecouter, comprendre et reformuler des informations
  • Connaître les procédures d’alerte
  • Evaluer les conditions météorologiques
  • Utiliser des équipements radars
  • Déterminer si les pistes aériennes sont utilisables
  • Communiquer avec les autres centres de trafic aérien
  • Parler couramment anglais 
  • Communiquer avec les services de sécurité
  • Placer des repères pour permettre aux pilotes d’atterrir 
  • Aider au contrôle du bon fonctionnement des moyens de communication et systèmes nécessaires pour les opérations de vols
  • Tenir à jour les données de vols
  • Participer aux exercices de sécurité et aux entraînements militaires

Savoir-être

  • Résistance au stress
  • Esprit d’équipe
  • Réactivité
  • Vigilance 
  • Faculté d’analyse 
  • Précision 
  • Flexibilité  
  • Organisation
  • Sens des responsabilités 
  • Prise de décision rapide 
  • Esprit de synthèse
  • Bonne vue

Cadre professionnel

Le métier de militaire Air Traffic Control est un travail exigeant. Ce travailleur doit se plier aux conditions de vie particulières de l’armée : horaires décalés, exercices de sécurité fréquents, entraînements physiques… Dans le cas de l’Officier Air Traffic Mission Support, il sera souvent question de roulement : il devra parfois faire des « shifts » de 24h, parfois de 10h. Les missions de l’armée de l’air sont également difficiles à prévoir et dépendent beaucoup des conditions météorologiques. Le militaire Air Traffic Control peut également être envoyé en mission à l’étranger.

Conditions requises

Pour travailler en tant que militaire Air Traffic Control, il faut satsifaire à plusieurs conditions d’admission. Pour le grade soldat - cadre auxiliaire : 

  • Etre titulaire du CEB-certificat d’enseignement primaire ;
  • Etre Belge ou ressortissant d’un état membre de l’Espace économique européen ou de la Confédération suisse ;
  • Ne pas avoir atteint l’âge de 27 ans au 31 décembre de l’année d’incorporation…) ;
  • Réussir les tests d’admission de la Défense (tests physiques, psychologiques, médicaux, psychotechniques et test d’anglais).

Formations

Il n’existe pas de formation spécifique pour se préparer à ce métier. Le candidat doit tout d’abord réussir une formation militaire de base.
Pour devenir contrôleur aérien (Air Traffic Controller, ATC), il y a deux possibilités :
- Soit étudier pendant 5 ans à l’Ecole Royale Militaire (ERM), à la Faculté SSMW (Sciences Sociales et Militaires) ;
- Soit via le cadre auxiliaire.
La différence entre ces deux formules est le diplôme obtenu et la durée de la formation académique. Les candidats auxiliaire Air Traffic Control suivent, pendant une année académique, le curriculum ATC Academics au campus de l’Ecole Royale Militaire, après lequel la formation pratique démarre. A la fin de leur formation, ils obtiennent un certificat.
Pour les personnes choisissant d’étudier à l’ERM, le curriculum Air Academics pour les candidats ATC de la faculté SSMW se répartit sur cinq ans. A la fin de ce cursus, les militaires obtiennent un diplôme de master.

Les liens formations-métiers sont mis à jour annuellement.

Autre appellation : Contrôleur·euse aérien·ne à l’armée

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