Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

Le pilote à l’armée est un militaire faisant partie de la composante air de la Défense. Grâce à un processus de sélection et à une formation très pointue, il a la responsabilité de piloter des avions propres à l’armée. A la fin de sa formation, il aura le grade d’Officier. Son quotidien diffère de celui des pilotes de l’aviation civile. Il sera souvent appelé à participer à des missions qui peuvent être excitantes, mais dangereuses : bombardements ciblés, appui aérien rapproché, transport d’aide humanitaire, etc.

Il y a 3 types de pilotes à l’armée de l’air : les pilotes de chasse, de transport ou d’hélicoptère.

Le pilote de chasse est aux commandes d’avions de combat. Les appareils belges, des F16 (bientôt remplacés par des F35), sont souvent appelés à participer à la protection et aux attaques de précision en Afghanistan, en Libye, en Irak et en Syrie. Ils participent également à la protection de l’espace aérien, en Belgique, mais également aux Pays-Bas, au Grand-Duché du Luxembourg et au-dessus des pays baltes. Le pilote de chasse participe également à des missions de reconnaissance, à des combats aériens et à des opérations de dissuasion. Il est capable d’utiliser un matériel de haute technologie (missiles, lasers, radars, caméras, etc.). Avant ses missions, il étudie et analyse minutieusement l’opération avec l’aide de son équipe (les militaires « Air Mission Support », « Air Defense Control », « Air Trafic contrôle » , etc.). Ensemble, ils étudient l’environnement aéronautique, définissent des tactiques de combat, etc.

Pour exercer cette fonction, le pilote de chasse doit réussir de nombreuses épreuves médicales et psychotechniques très exigeantes : il doit être extrêmement réactif et en bonne santé. Il doit également être patient : pendant ses huit premières années de travail, son quotidien sera quasiment exclusivement fait d’entraînements.

Le pilote de transport est, quant à lui, aux commandes d’un aéronef de transport. Il va transporter des troupes, des réserves pour le ravitaillement, des marchandises, du matériel, etc.  Il interviendra lors de missions humanitaires ou de sauvetage. Il dirige de gros avions-cargos lors de missions urgentes. Il peut effectuer des largages par voie aérienne. Parfois, il vient aussi en renfort pour des missions de service public.

Pour finir, le pilote d’hélicoptère est responsable de la maîtrise, des plans de vol et de la sécurité de son hélicoptère. Il intervient dans les missions de la composante air, mais est également réquisitionné pour de nombreuses opérations de la composante Terre. Il intervient dans des missions de combat, de recherches, de surveillance et de sauvetage.

 

Compétences & actions

  • Posséder la licence de vol et maîtriser tous les paramètres du pilotage d’un avion
  • Connaître la réglementation aérienne et les règles de sécurité aéronautique
  • Posséder de bonnes connaissances scientifiques (mathématiques, physique)
  • Utiliser du matériel de haute technologie propre à l’armée (missiles, radars, lasers)
  • Gérer préparatifs des missions aériennes
  • Définir des tactiques de combat
  • Travailler en équipe
  • Prendre part aux exercices de sécurité et aux entraînements militaires
  • Se mettre à jour par rapport aux évolutions technologiques

Savoir-être

  • Résistance au stress
  • Capacité à garder son sang-froid en toutes circonstances
  • Sens des responsabilités
  • Méthode et rigueur
  • Faculté à s’adapter
  • Réactivité
  • Esprit d’équipe
  • Bonne forme physique
  • Flexibilité
  • Esprit mathématique
  • Acuité visuelle

Cadre professionnel

Les pilotes sont avant tout des militaires. Ils doivent donc se plier au mode de vie de la Défense : horaires décalés, longues missions à l’étranger, cadre de travail parfois stressant et exigeant. Les missions de l’armée de l’air sont également difficiles à prévoir et dépendent beaucoup des conditions météorologiques. Les horaires sont très flexibles, il faut intervenir avant, pendant et après les missions, qui peuvent durer plus ou moins longtemps et peuvent être soumises à certains imprévus. Les journées de travail ne se ressemblent pas et il est fréquent de participer à des missions à l’étranger.

La formation de pilote étant assez longue, il faut se montrer patient avant d’avoir de réelles responsabilités.

Après 6 ans de service, un pilote de la Défense peut rejoindre l’aviation civile. Cependant, puisque former un pilote coûte très cher et demande du temps, la Défense sera en droit de lui demander le remboursement d’une partie de sa formation.

Conditions requises

Comme tout militaire, le futur pilote doit passer les tests pour être admis à la Défense (psychotechniques, physiques, psychologiques). En outre, lorsqu’un militaire postule pour cette fonction, il devra en plus passer une série d’examens très exigeants : épreuves académiques complémentaires (anglais, physique), épreuves médicales spécifiques aux pilotes, interview de motivation, épreuves de groupe, etc.

Pour avoir accès à la formation de pilote, il faut :

  • Etre titulaire du certificat de l’enseignement secondaire supérieur (CESS) ou d’un diplôme équivalent ;
  • Etre de nationalité Belge ou ressortissant d’un état membre de l’Espace économique européen ou de la Confédération suisse ;
  • Ne pas avoir atteint l’âge de 26 ans au 31 décembre de l’année de l’incorporation.

Formations

Il n’existe pas de formation spécifique pour se préparer à ce métier. Devenir pilote à la Défense peut se faire de deux manières : soit étudier pendant cinq ans à l’ERM - la Faculté POL (Polytechnique - Formation du pilote du cadre de carrière) ou à la Faculté SSMW (Sciences Sociales et Militaires), soit suivre une formation via le cadre auxiliaire. Choisir un chemin ou un autre aura un impact sur le diplôme obtenu, le type de contrat de travail et la durée de la formation académique.
Les candidats pilotes du cadre auxiliaire suivent pendant un an les cours « Air Academics » au campus de l’Ecole Royale Militaire, après quoi la formation de pilote pratique est entamée.
Pour les candidats pilotes des Facultés POL ou SSMW, le curriculum se répartit sur cinq ans. Alors que les pilotes du cadre auxiliaire obtiennent un certificat, ceux des Facultés POL et SSMW obtiennent un diplôme de master.
Qu’il choisisse le cadre de carrière ou le cadre auxiliaire (et les formations correspondantes), le futur pilote sera considéré comme un candidat au grade Officier.

Les liens formations-métiers sont mis à jour annuellement.


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