Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

D’un point de vue étymologique, le terme « sage-femme » signifie « qui possède la connaissance de la femme ». Le mot « sage » évoque la connaissance et l'expérience, sources de sagesse et le mot « femme » évoque la femme qui est l'objet de cette connaissance, c’est-à-dire la patiente. C’est pourquoi le terme est utilisé aussi bien pour les femmes que pour les hommes sages-femmes. 

Les sages-femmes sont les personnes de référence des parents et futurs parents en ce qui concerne la période pré-conceptionnelle, le suivi de la grossesse, l’accouchement et la période postnatale.

Lors d’une grossesse normale, les sages-femmes sont présents auprès de la future maman pour la conseiller, évaluer son état de santé, surveiller l’évolution de la grossesse mais aussi lui prodiguer les soins nécessaires et la préparer à l’accouchement. Les sages-femmes effectuent divers examens (pesée, examen des urines, vérification de la tension artérielle, palpation abdominale, auscultation des bruits du cœur fœtal, toucher vaginal, surveillance par cardiotocographie[1], etc.), ce  qui permet notamment de dépister les éventuelles grossesses à risque. Ils tiennent également à jour un dossier obstétrical pour chaque patiente prise en charge.

Si l’enfant se présente bien, les sages-femmes assistent la patiente pendant la phase de travail et, pratiquent l’accouchement, seuls ou avec le médecin. Si des signes pathologiques sont observés, c’est un médecin qui procèdera à l’accouchement, assisté des sages-femmes. En cas d’urgence, ceux-ci sont capables d’effectuer les gestes nécessaires dans l’attente d’une aide médicale spécialisée.

Dans la période postnatale, les sages-femmes s’occupent à la fois du nouveau-né et de sa mère en effectuant les premiers soins, la surveillance post-partum et un bilan de santé postnatal, leurs compétences allant jusqu’à la fin de la première année de vie du bébé. Ils vont également conseiller les parents en matière d’allaitement, d’hygiène, d’éducation à la santé et d’alimentation.

Si les sages-femmes jouissent d’une certaine autonomie lors d’une grossesse normale ou pour la prescription de certains médicaments, ils sont également soumis à la responsabilité du médecin dans d’autres circonstances. C’est le cas lors de la prise en charge et le traitement des problèmes de fertilité, lors de grossesses et d’accouchements à risque ainsi que dans les situations où la vie du nouveau-né et/ou de la mère est menacée. Sur prescription médicale, les sages-femmes peuvent également préparer les doses de médicaments et les administrer via un cathéter épidural placé par le médecin anesthésiste.

 

[1] Le monitoring fœtal ou surveillance fœtale par cardiotocographie permet d’analyser en temps réel le rythme cardiaque du fœtus et les contractions utérines de la mère lors de l'accouchement. 

 

Compétences & actions

  • Surveiller le développement fœtal
  • Pratiquer des examens de contrôle et de dépistage
  • Prescrire des examens et des médicaments qui ne relèvent pas d’une prescription médicale
  • Pratiquer les accouchements en toute autonomie
  • Assister le médecin dans les accouchements qui présentent un caractère pathologique
  • Réaliser l’examen clinique du nouveau-né à la naissance
  • Soigner et accompagner la mère et l’enfant dans la période postnatale
  • Assurer l’accompagnement médico-psycho-social des parents
  • Informer les parents sur les besoins du nouveau-né ainsi que sur la parentalité, le maternage, la contraception, etc.
  • Faire le lien avec les autres professionnels de la santé qui suivent la mère et l’enfant (gynécologue, pédiatre, médecin généraliste, ONE, etc.)
  • Se tenir informé de l’évolution du métier et se former
  • Respecter les règles de sécurité et d’hygiène, ainsi que la déontologie

Savoir-être

  • Empathie et bienveillance
  • Capacités de communication
  • Calme et patience
  • Délicatesse et précision
  • Sens de l’observation
  • Capacité d’adaptation
  • Prise d’initiatives
  • Bonne gestion des situations de stress
  • Sens aigu des responsabilités
  • Respect de la situation psychosociale ou culturelle de la famille
  • Esprit d’équipe

Cadre professionnel

Les sages-femmes peuvent exercer en tant que salariés et/ou indépendants. Les sages-femmes hospitaliers travaillent généralement dans les maternités, les salles de naissances, les services de grossesses à hauts risques, les services de néonatalogie, de gynécologie, de pédiatrie mais aussi en consultations pré et post-natales. En tant qu’indépendants, on les retrouve principalement à domicile, en maison de naissance, en maternité, à l’ONE, etc. Ils peuvent aussi travailler dans le secteur non-marchand : les plannings familiaux, la protection maternelle et infantile, la procréation assistée, la préparation à la naissance, etc. Les sages-femmes travaillent toujours en interdisciplinarité, avec d’autres professionnels. Leurs horaires sont souvent irréguliers, avec des prestations les nuits et les weekends.

Conditions requises

Le titre professionnel de sage-femme est protégé. Les conditions d’accès au métier et les prestations pouvant être accomplies sont fixées par l’Arrêté royal du 1 février 1991 relatif à l’exercice de la profession de sage-femme, complété par l’Arrêté royal du 8 juin 2007. Depuis la Loi du 13 décembre 2006 portant des dispositions diverses en matière de santé, le titulaire du titre professionnel de sage- femme est considéré comme un praticien d’une profession des soins de santé autonome dans le domaine de l’art médical.

L’exercice du métier nécessite d’être titulaire d’un agrément, acquis automatiquement à l’obtention du diplôme, ainsi que d’un visa délivré par le SPF Santé publique. Les sages-femmes qui souhaitent prescrire des médicaments doivent demander un agrément spécifique au SPF Santé publique et disposer d'un numéro d'inscription à l'INAMI.

En outre, une formation permanente obligatoire de 75 heures sur cinq ans permet au professionnel de conserver son titre de sage-femme.

Autres appellations : Accoucheur·se, Infirmier·ère accoucheur·se, Maïeuticien·ne

4 commentaires

Lietard Laura - Il y a 6 mois

Étant aide soignante est ce que je dois faire les 5 ans ? Ou il existe une formation plus rapide ? 

SIEP - Il y a 6 mois

Bonjour Laura, 

La durée du bachelier professionnalisant de sage-femme est de quatre ans. Il faut en effet suivre le cursus en entier étant donné que la qualification d'aide-soignante est du niveau de l'enseignement secondaire et que le bachelier s'inscrit dans des études supérieures. 

hubert - Il y a 11 mois

sage femme --> Attention, l'exercice du métier requiert des conditions particulières.

pour les hommes, ça donne QUOI?

SIEP - Il y a 11 mois

Bonjour,

Les conditions particulières, c'est-à-dire les conditions d'accès au métier, sont les mêmes qu'on soit un homme ou une femme.

Si votre interpellation concerne le nom du métier, sachez que le terme sage-femme peut être porté aussi bien par les hommes que par les femmes. En effet, d’un point de vue étymologique, le terme « sage-femme » signifie « qui possède la connaissance de la femme ». Le mot « sage » évoque la connaissance et l'expérience, sources de sagesse et le mot « femme » évoque la femme qui est l'objet de cette connaissance, c’est-à-dire la patiente. Certains hommes préféreront néanmoins utiliser les termes "accoucheur" ou "maïeuticien".

Bonne journée.

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