Sellier·ère harnacheur·euse
| Mise à jour 24/05/2024 |
Le sellier/harnacheur est un artisan qui travaille principalement le cuir. Il le coupe, le coud ou encore le tanne afin de confectionner différentes pièces nécessaires à la conduite d’un attelage et à l’équipement d’un cheval et autres accessoires d’harnachement dédiés à l’équitation.
Les objets fabriqués sont principalement : des selles, des harnais, des brides, des sangles ou encore des protections.
Le travail de conception et de fabrication de la pièce est généralement réalisé sur mesure en tenant compte de 3 éléments : le cheval, le cavalier ainsi que l’usage qui en sera fait. Pour ce faire, le sellier se rend sur place afin de prendre l’ensemble des mesures nécessaires à son travail.
De retour à son atelier, il réalise les gabarits et choisit les différents matériaux (cuir, tissu, toile enduite, produits synthétiques, fibre carbone, mousse, etc.) nécessaires à l’élaboration de l’article. Il coupe, coud, marque, fixe les attaches, encolle, soude, perfore, surjette et recoud. Le travail se réalise autant à la main qu’à l’aide de petites machines (machines à coudre, machines à parer, etc.) ou encore d’outils divers (couteau à pied, couteau mécanique, abat-care, formoir, etc.).
Enfin, il réalise les dernières finitions à la main et peut, par exemple, utiliser de la cire d’abeille afin de donner un meilleur rendu à son travail.
Au-delà de la conception et de la fabrication, le sellier entretient, répare et restaure les différents éléments en cuir intervenant dans la pratique des sports équestres.
La sellerie est généralement associée au monde équestre. Néanmoins, les techniques enseignées en formation peuvent s’appliquer à bien d’autres domaines.
Le métier de sellier a évolué grâce aux nouvelles technologies, mais il garde néanmoins une grande tradition dans le savoir-faire et la technique (coupe, parage, couture à la main ou à la machine, collage, rembordage, assemblage, patinage, astiquage, etc.). De nos jours, certaines de ses tâches peuvent être assistées par ordinateur.
Myriam Vanden Daele, Sellière-bourrelière Lire l'interview
Compétences & actions
- Posséder des connaissances au sujet de différents matériaux
- Connaitre les spécificités des chevaux et leur morphologie
- Maitriser des techniques de coupe, de parage, etc.
- Travailler à partir de dessins et de gabarits
- Réaliser du sur-mesure pour le confort du cavalier et du cheval
Savoir-être
- Capacité d’abstraction
- Dextérité manuelle
- Méticulosité
- Sens pratique
- Goût du travail soigné
- Sens de l’organisation et du commerce
- Précision, minutie
- Créativité
- Originalité
Cadre professionnel
Le sellier exerce généralement sa profession dans un atelier, mais il peut également être amené à travailler dans des infrastructures industrielles ou artisanales. Actuellement, il est difficile d'en vivre en tant qu'activité principale à moins de se développer et de se spécialiser dans un produit phare comme les selles, par exemple.
Enfin, afin de répondre au mieux aux demandes de ses clients, le sellier est amené à entretenir de nombreux contacts avec eux et à se déplacer.
Formation recommandée pour la pratique de ce métier (liste évolutive) Formations permettant d'acquérir les compétences nécessaires à l’exercice du métier et de répondre aux exigences de l’activité professionnelle sur le marché de l’emploi
Promotion sociale
Niveau secondaire
Enseignement de promotion sociale - Niveau secondaire
Le C.A.Me.C. (Centre de Formation et d’Insertion Socioprofessionnelle Adapté ou CFISPA spécialisé dans le travail du cuir et agréé par l’AViQ avec le soutien du Fond Social Européen) propose une formation en sellerie-harnachement à destination des personnes majeures, demandeuses d'emploi et disposant d'une reconnaissance AVIQ ou répondant aux critères d'admissibilité ou d'invalidité reconnus par l'INAMI.
Les liens formations-métiers sont mis à jour annuellement.
