Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

Le sexologue réalise des consultations et des actions d’information, de prévention et d’éducation au sujet de la sexualité humaine dans ses aspects biologiques, psychologiques et sociologiques.

Il intervient auprès de particuliers ou de couples dans des contextes de troubles du rapport sexuel : problèmes de désir, problèmes de l’imaginaire (fantasmes), mésententes sur les préliminaires, perte de l’érection, douleurs, malaise, absence d’orgasme, usure du couple, problèmes de la vie courante qui entravent la sexualité du patient, etc.

En consultation, la première étape pour le sexologue sera de réaliser une anamnèse c’est-à-dire de retracer l’histoire du patient au travers d’informations médicales, d’informations sur ses pratiques sexuelles et sur sa vie relationnelle. Il s’assure que son patient ait consulté un médecin pour vérifier s’il y a une cause organique aux troubles dont il souffre. Le sexologue prendra en charge des patients dont les troubles n’ont pas d’origine physique. Il pourra néanmoins intervenir dans des situations de troubles organiques qui ont un effet au niveau psychologique (perte de confiance, peur de l’échec, modification de comportements installés, etc.). Les médecins n’étant pas nécessairement formés à aborder les questions du plaisir et du désir, le relais vers un sexologue clinicien [1] a tout son sens.

En parallèle à l’anamnèse, le sexologue entend et analyse la demande pour pouvoir ensuite accompagner vers un mieux-être en mobilisant différentes ressources : thérapie individuelle, thérapie de couple, exercices de réflexion, exercices corporels (relaxation, respiration, sophrologie, etc.), exercices érotiques à faire chez soi seul ou en couple, conseils généraux sur la sexualité, travail au niveau de la communication dans le couple, etc. Globalement, il veille à dédramatiser les situations conflictuelles, à déculpabiliser les partenaires, à déconditionner des mauvaises habitudes, à faire le lien entre le côté technique (fonctionnement des organes sexuels) et le côté relationnel (plaisir, sentiment amoureux), etc.

Le sexologue intervient également pour des questions générales sur la sexualité : éducation à la vie affective et sexuelle, questions sur la normalité, questions sur l’orientation sexuelle et sur le genre, déviances, prévention au sujet des maladies sexuellement transmissibles, informations sur les moyens de contraception, etc. Ces interventions peuvent avoir lieu en consultations individuelles mais aussi lors d’animations de groupes ou de conférences d’information adressées à des parents, des adolescents, des éducateurs, etc. Le sexologue participe à la conception, la réalisation et l’évaluation de programmes d’éducation sexuelle et de programmes de prévention. Il analyse et synthétise des problématiques sexologiques pour transmettre ensuite son savoir de manière professionnelle.

En plus des questions générales sur la sexualité et des troubles du rapport sexuel, le sexologue est un interlocuteur privilégié face à des difficultés telles que la timidité, les complexes par rapport à son propre corps, le dégoût du corps de l’autre ainsi que pour se situer face à l’éducation sexuelle transmise par les parents, pour gérer un traumatisme tel qu’un avortement ou un viol, etc.

 

[1] « Clinicien » signifie que le sexologue a les qualifications requises pour réaliser des évaluations, de la sexothérapie et de la psychothérapie.

 

Compétences & actions

  • Veiller à l’épanouissement de la sexualité des personnes
  • Poser un cadre de travail
  • Instaurer une relation de confiance
  • Mettre en place et amener un processus de changement
  • Connaître les aspects physiologiques, psychologiques et sociologiques de la sexualité
  • Elargir continuellement ses connaissances pratiques et théoriques
  • Animer un groupe
  • Transmettre un savoir
  • Respecter l’intimité du patient
  • Mener des actions de sensibilisation et de prévention
  • Promouvoir la conscience et la responsabilisation
  • Respecter le code de déontologie

Savoir-être

  • Sens de l’écoute
  • Discrétion
  • Sens du contact et de la communication
  • Ouverture d’esprit
  • Passion pour les relations humaines
  • Prudence
  • Empathie
  • Intégrité
  • Créativité

Cadre professionnel

Le sexologue exerce en tant que salarié ou indépendant. Il prend en charge des personnes seules, des couples ou des groupes de tous âges et de tous horizons. Il est en contact avec un réseau de confrères et de médecins vers lesquels il peut rediriger certains patients. Son horaire est régulier et adapté aux disponibilités de son public : en journée, en début de soirée et/ou le week-end.

Conditions requises

L’accès à la profession de sexologue n’est pas encore réglementé en Belgique. Nous ne pouvons prédire l’évolution de la Loi pour cette profession. Il pourrait néanmoins être recommandé d’obtenir un diplôme reconnu pour les professions de soins de santé avant de se spécialiser en sexologie.

Autres appellations : Animateur·rice en éducation sexuelle et affective, Gynécologue sexologue, Médecin généraliste sexologue, Psychiatre sexologue, Psychologue sexologue, Psychothérapeute sexologue, Sage-femme sexologue

4 commentaires

Seumois - Il y a 30 jours

Bonjours, j’aimerais savoir où fait on ces études ?Et aussi, est ce qu’il est possible de faire une passerelle après un bachelier en assistante sociale ? 

SIEP - Il y a 30 jours

Bonjour,

A ce jour, le master en sciences de la famille et de la sexualité est organisé à l'UCLouvain. Ce master est accessible sur base du bachelier assistant social, moyennant un programme complémentaire de 45 à 60 crédits.

Bonne journée

iplh - Il y a 2 mois

  • Bonjour, après des recherches il paraîtrait que le master en sciences de la famille et de la sexualité ne donnerait plus accès à la profession de sexologue, il faudrait donc faire un bachelier en psycho ainsi qu'un premier master, et terminer seulement par le master en sexologie. Pouvez vous me confirmer ?"Dès septembre 2024, la finalité en sexologie est supprimée et remplacée par le Master [120] en sexologie. "
SIEP - Il y a 2 mois

Bonjour,

L'accès à la profession de sexologue n'est actuellement pas réglementée en Belgique. Pour exercer la profession, il est recommandé de suivre le master en sciences de la famille et de la sexualité (finalité spécialisée en approche interdisciplinaire de la famille et du couple) ou le master en sexologie.

Bonne journée

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