Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

L’économiste applique une réflexion scientifique à l’observation et la compréhension des phénomènes concernant la production, l’échange, la distribution et la consommation des biens et ressources dans la société humaine. Il remplit trois rôles principaux : chercheur, interprète et conseiller. En tant que chercheur, ses activités consistent à analyser, étudier, élaborer des hypothèses et des thèses, comparer et calculer. Il doit être capable de deviner ce que cachent les chiffres pour définir le présent et le futur économique, pressentir les évolutions des différents marchés et anticiper les tendances. Il communique ses observations en publiant des travaux et en donnant des conférences sur ses thèmes de recherche. En tant qu’interprète et expert en sciences économiques, il est interpellé pour sa capacité à comprendre les faits économiques dans leur cadre institutionnel et pour les traduire dans un langage « concret ». Par exemple, la presse le sollicite régulièrement pour expliquer des phénomènes d’actualité. Enfin, en tant que conseiller, il recommande la mise en œuvre de réformes pour améliorer le fonctionnement de l’économie, l’adapter aux changements et atteindre des objectifs précis. Il émet une opinion sur l’évolution possible des indicateurs économiques et tente de mesurer l’impact des données financières qu’il suit. Ses prévisions servent de guide ; permettant aux responsables politiques et aux dirigeants d’entreprises ou d’administrations de prendre des décisions stratégiques, comme des choix d’implantation d’entreprises, des restructurations, des mesures politiques ou des opérations sur les marchés financiers.

Le questionnement est le premier pas de toute enquête économique. Quel impact la crise aura-t-elle sur l’économie mondiale ? Quelles sont les perspectives de mon groupe en Chine ? Le progrès technique est-il responsable du chômage ? Allons-nous connaître une période de récession ? Ces questions auxquelles l’économiste s’efforce d’apporter des réponses ne portent pas uniquement sur les comportements économiques individuels (microéconomie [1]), mais touchent aussi des phénomènes plus vastes et globaux (macroéconomie [2]). Souvent, les économistes se spécialisent dans un domaine : marchés financiers, politique monétaire, économie politique, économie d’une zone géographique déterminée, développement international, commerce, économie industrielle, import-export, économie sociale, marché du travail, etc. Il peut notamment produire des études de financement ou de marchés, des prévisions de risques financiers, des analyses de l’offre et de la demande ou des estimations de prix.

L’économiste recherche des informations en utilisant diverses sources : données statistiques fournies par des organismes spécialisés, articles de presse, Internet, publications professionnelles, rapports, revues universitaires, enquêtes, etc. Il peut également mener des investigations sur le terrain : sites d’entreprises ou administrations par exemple. Il manipule et synthétise une grande quantité d’informations et effectue ensuite un tri et des analyses statistiques pour faire ressortir les données à interpréter, en prenant également en compte tous les paramètres externes (contexte social, culturel et géopolitique, etc.).

 

[1] La microéconomie est la branche de l'économie qui analyse les comportements des individus ou des entreprises et leurs choix dans le domaine de la production, de la consommation, de la fixation des prix et des revenus.

 

[2] La macroéconomie est l'approche théorique qui étudie l'économie à travers les relations existantes entre les grands agrégats économiques, le revenu, l'investissement, la consommation, le taux de chômage, l'inflation, etc.

« Les organisations sont des êtres vivants composés de milliards de cellules qui sont les individus. Comprendre la manière dont cela fonctionne est aussi passionnant que d’être biologiste par exemple. »

Mr Didier Van Caillie, Docteur en Administration des Affaires, Chercheur et Professeur à HEC-Ecole de Gestion de l’ULiège, Directeur du Centre d'Etude de la Performance des Entreprises (CEPE) Lire l'interview

 

Compétences & actions

  • Connaître en profondeur l’environnement économique, la structure des entreprises, la fiscalité, l’économétrie [1], la finance, le droit économique et commercial
  • Utiliser des outils informatiques (bases de données), statistiques et mathématiques
  • Maîtriser les méthodes de recherche documentaire et d’enquête
  • Communiquer ses résultats de recherches, oralement et par écrit
  • Structurer ses analyses (modèles, schémas, tableaux)
  • Assurer un repérage et une veille économiques permanents
  • Continuer à se cultiver et se former tout au long de sa carrière (lectures, conférences, voyages, etc.)
  • Entretenir un carnet d’adresses bien fourni
  • Parler anglais et d’autres langues étrangères

 

[1] L'économétrie est une branche des sciences économiques qui a pour objectif d'estimer et de tester les modèles économiques à partir de données issues de l'observation du fonctionnement réel de l'économie ou provenant d'expériences contrôlées.

Savoir-être

  • Esprit de synthèse et d’analyse
  • Organisation, rigueur et méthode
  • Précision, concision et clarté d’expression
  • Autonomie
  • Initiative
  • Observation et écoute
  • Curiosité et intuitivité
  • Capacité de persuasion et diplomatie
  • Remise en question
  • Passion pour les chiffres

Cadre professionnel

L’économiste peut travailler dans des centres de recherches en économie, pour les pouvoirs publics (dans des centres d'analyses ou des ministères), pour des organismes nationaux (BNB [1]) ou supranationaux (FMI [2], OCDE [3], BCE [4]), auprès d'hommes politiques, dans des agences de développement économique, des instituts de conjoncture ou de sondage, des chambres de commerce et d’industrie, des banques et compagnies d’assurance, des fédérations professionnelles, pour des entreprises privées, des groupes industriels ou commerciaux, des cabinets de conseil ou d’audit ou encore pour la presse économique. S'il est spécialisé dans le social, on le retrouve dans des sociétés à finalité sociale, des administrations publiques, des fondations, des ASBL, des mutualités, des entreprises d'insertion ou des syndicats. Au sein des universités, il peut poursuivre un parcours académique (enseignement et recherche) après avoir effectué un doctorat.

Son travail le conduit à être en contact avec des interlocuteurs très nombreux et variés, issus de tous types de secteurs. Ses horaires sont irréguliers. Passionné par ses recherches, il est habitué aux longues journées. Il se déplace régulièrement à l’étranger pour participer à des colloques, conférences et congrès internationaux.

 

[1] Banque Nationale de Belgique

[2] Le Fonds Monétaire International (FMI) est une institution internationale regroupant 188 pays, dont le but est de promouvoir la coopération monétaire internationale, garantir la stabilité financière, faciliter les échanges internationaux, contribuer à un niveau élevé d’emploi, à la stabilité économique et faire reculer la pauvreté.

[3] L'Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) a pour mission de promouvoir les politiques qui amélioreront le bien-être économique et social partout dans le monde.

[4] La Banque Centrale Européenne (BCE) est la principale institution monétaire de l'Union européenne. Elle est chargée d'émettre l'euro en tant que monnaie commune, de définir et de mettre en œuvre les grandes orientations de politique monétaire de la zone euro.

Autres appellations : Agent·e de recherche en économie, Analyste de l’environnement économique et industriel, Analyste en économie, Chargé·e d’analyses socio-économiques, Chargé·e d’études économiques, Chargé·e d’intelligence économique, Chercheur·euse en sciences économiques et de gestion, Consultant·e en économie, Economiste bancaire, Economiste d’entreprise, Economiste de marché, Economiste des transports, Economiste du travail, Economiste en organisation des ressources, Economiste en commerce international, Economiste en développement international, Economiste financier·ère, Economiste industriel·le

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