Community manager
Mise à jour 07/06/2023 |
Le community manager est en charge des réseaux sociaux (Instagram, Facebook, YouTube, TikTok, LinkedIn, etc.) d’une marque, d’une entreprise, d’une association, etc. Il a pour mission de répondre aux questions des internautes, de leur prodiguer des conseils, de mettre en avant les nouveaux produits mais également de lancer des débats et d’organiser des événements (jeux, concours, quiz, etc.). C’est le pilier de la stratégie marketing digitale d’une entreprise. Il incarne la marque au quotidien et est le garant de son e-réputation (appelée aussi réputation numérique). Ce professionnel connait parfaitement l’entreprise qui l’emploie et son public cible. Sa stratégie digitale est adaptée à celui-ci et évolue en fonction du canal de communication utilisé.
À l’heure actuelle, la visibilité sur les réseaux sociaux est essentielle dans les stratégies de communication. Le community manager est donc chargé de créer du contenu afin de développer la notoriété numérique d’une société. Il constitue une communauté et entretient des relations avec celle-ci. Les contenus qu’il produit génèrent une interaction avec le public afin d’assurer un engagement de celui-ci à long terme. Dans le même but, il favorise une relation de proximité avec les internautes.
Un autre aspect de ce métier est la veille numérique. Il en existe de deux types : la veille informative qui consiste à se documenter sur l’actualité du secteur de l’entreprise et la veille concurrentielle durant laquelle le community manager se renseigne sur les activités de la concurrence. Ces recherches sont essentielles afin d’innover dans sa communication et attirer un nouveau public.
Le community manager doit se tenir informé des constantes évolutions des réseaux sociaux, du développement de ceux-ci, des changements d’algorithmes, etc. Il se tient donc au courant des avancements dans le secteur pour adapter au mieux sa communication. Il utilise aussi des programmes et applications de création visuelle (InDesign, Canva, Photoshop, Adobe Express, etc.). Il se forme constamment à l’utilisation des outils de communication numérique.
Véritable relais entre le public et l’entreprise, le community manager transmet les avis de ce premier, ses contributions, ses idées mais aussi ses critiques aux dirigeants de l’enseigne ou de la marque. De plus, une partie de son travail consiste en l’analyse et le reporting de données. Il met en place des indicateurs de performance (KPI) pour évaluer l’engagement de la communauté, ses interactions, sa fidélité mais également pour augmenter la visibilité de la marque et sa notoriété. Il suit les statistiques de fréquentation et d’interactions et propose des axes d’amélioration dans la stratégie de communication digitale.
Manon Faingnaert, Digital communication manager Lire l'interview
Compétences & actions
- Maîtriser les nouveaux médias, principalement les réseaux sociaux
- Posséder des connaissances en marketing et en communication, et éventuellement en graphisme
- Avoir une excellente orthographe
- Avoir une connaissance approfondie du produit, de la marque et/ou de l'entreprise qu’il représente
- Créer, animer et modérer les espaces de discussion (groupes, espaces commentaires, Discord, etc.)
- Produire du contenu et l’adapter aux spécificités des canaux de diffusion (stories, posts, vidéos courtes ou longues, etc.)
- Fidéliser les membres de la communauté (interactions régulières, interpellations, jeux, concours, etc.)
- Effectuer une veille informative et concurrentielle
- Analyser et faire du reporting de données
Savoir-être
- Intérêt pour Internet, les réseaux sociaux et les nouveaux médias
- Polyvalence
- Proactivité et adaptabilité
- Créativité
- Capacité rédactionnelle
- Diplomatie (gestion de conflits), empathie et sens de l’écoute
- Aisance relationnelle, ouverture d’esprit
- Autonomie
- Rigueur et organisation
- Bonne culture générale
- Gestion du stress
Cadre professionnel
Le community manager travaille principalement dans les services marketing ou de communication d’une entreprise. Il peut aussi être employé dans une boîte de consultance ou travailler en freelance. Il occupe alors un poste temporaire, lors d’une mission spécifique de promotion, par exemple. Ces horaires de travail peuvent varier. Selon son employeur ou lors d’événements particuliers, il est possible qu’il doive travailler les week-ends et les jours fériés.
En fonction de la taille de l’entreprise où il exerce, le community manager a un champ d’action très différent. En effet, dans une grande structure, il travaille au sein d’une équipe, sous la responsabilité d’un directeur et en collaboration avec divers spécialistes (graphistes, concepteurs vidéo, analystes, modérateurs, etc.). A contrario, dans une plus petite organisation ce professionnel a plus d’autonomie, de responsabilités et peut avoir en charge la stratégie de présence sur les réseaux sociaux.
Le secteur des réseaux sociaux étant en perpétuel développement, ce métier évolue beaucoup au niveau des canaux de communication, des attentes du public et des outils à utiliser. Les tâches et activités d’un community manager sont donc très diversifiées et mouvantes.
2 commentaires
Bonjour,
Le titre de Community Manager délivré par l’IFAPME (Wallonie) ou l’EFP (Bruxelles) dans le cadre des formations de chef d’entreprise vise principalement à former des professionnels capables de travailler en tant qu’indépendants. Or le fondement même du statut d’indépendant est d'être autonome dans la gestion de son activité professionnelle et de générer ses revenus par ses propres initiatives, sans dépendre directement d’un employeur.
Si toutefois le candidat choisit de travailler comme employé après avoir suivi une formation IFAPME ou EFP en Community Management, son salaire dépendra directement du niveau d'études officiellement reconnu qu'il a préalablement achevé. En Belgique, seul l'État a le droit exclusif de délivrer des diplômes académiques, et l’IFAPME, en tant qu’organisme de formation, ne peut délivrer qu’un titre de compétence professionnelle, et non un diplôme académique.
Ce titre, bien qu’il atteste des compétences pratiques et professionnelles acquises, n’a pas la même reconnaissance qu’un diplôme délivré par une école secondaire, une haute école ou une université. Par conséquent, dans un contexte salarial où les barèmes sont basés sur le niveau académique (CESS, bachelier, master), le titre IFAPME ne sera pas valorisé de la même manière, ce qui impactera le barème salarial.
Bonjour , à quoi peut-on s’attendre au niveau salarial en exerçant ce métier et est-ce que le diplôme octroyé par l’IFAPME/EFP donne accès directement ( ou facilement) à un emploi dans ce domaine ?