Contrôleur·euse du trafic routier et autoroutier
| Mise à jour 05/01/2024 |
Derrière une multitude d'écrans diffusant en flux continu les images de caméras de surveillance, le contrôleur du trafic autoroutier et routier assure la surveillance de la circulation.
Il porte une attention soutenue à tout ce qui pourrait entraver le trafic. Rien n’échappe à sa vigilance : embouteillage, accident, véhicule en panne, conducteur fantôme, travaux, objet sur la route, chantier perturbant la circulation, fumée suspecte dans un tunnel ou encore effondrement d’une partie de la chaussée...
Les dispatchings des sociétés de transport en commun ou ceux des services de police, les usagers de la route eux-mêmes ou encore le matériel installé dans les infrastructures (tels que des détecteurs de fumée et de chaleur dans les tunnels) sont d'autres sources d'information.
Il centralise les données des caméras, réceptionne les appels d’urgence et diffuse immédiatement l’information vers les différents canaux (panneaux d’information, sites web, service Info trafic, médias, Twitter, réseaux sociaux, etc.) et il contacte les équipes d'intervention et de secours en cas de nécessité.
Ce professionnel de la mobilité suit également de près l'évolution de la météo afin d'avertir les automobilistes en cas d’orages, averses de grêle, plaques de verglas et autres chutes de neige.
En dehors des circonstances imprévisibles, il signale également les événements programmés comme les manifestations, les grèves des transports en commun ou encore les travaux de maintenance préventive opérés de nuit dans les tunnels.
Dans toutes les situations, il analyse et vérifie l'information et se réfère à un large catalogue de scénarios préalablement élaborés pour enclencher les actions qui s’imposent sur le terrain (affichage d'un message textuel sur panneaux, fermeture d'une bande de circulation ou d'un tunnel en agissant sur les feux situés à l’entrée de ceux-ci, appel à un service d'intervention, etc.).
Le contrôleur du trafic gère également les infrastructures à distance : feux tricolores, signalisation, système de ventilation dans les tunnels, éclairage, panneaux à messages variables placés au-dessus et le long des autoroutes, etc.
Il contribue ainsi à assurer la fluidité de la circulation, la sécurité des usagers de la route et l’intégrité des infrastructures.
Coralie Marion, Contrôleuse du trafic routier et autoroutier Lire l'interview
Compétences & actions
- Connaitre parfaitement sa zone de couverture (autoroutes, routes)
- Maitriser techniquement les outils de surveillance mis à sa disposition
- Posséder de bonnes connaissances dans les outils informatiques de base
- Maitriser le néerlandais écrit et oral (pour le centre bruxellois Mobiris)
- Contribuer à la gestion sécurisée du trafic routier et autoroutier
- Assurer la gestion, le suivi informatisé du réseau et l’évolution de la circulation routière et autoroutière
- Détecter les éventuels incidents
- Transmettre toute information relative à la gestion du réseau
- Contacter les autres acteurs en matière de gestion du trafic (districts autoroutiers, Police fédérale, RTBF, centres de trafic voisins, etc.)
- Encoder des rapports d’avarie
- Surveiller et appliquer les réglementations et procédures
Savoir-être
- Vigilance et concentration
- Capacités de réaction
- Attention soutenue
- Méthode
- Rigueur
- Organisation
- Esprit d’équipe
- Clarté dans l’expression
- Résistance au stress
- Sens des responsabilités
- Contact aisé
Cadre professionnel
Le contrôleur du trafic routier et autoroutier travaille pour le centre Perex (Wallonie) ou le centre Mobiris (Bruxelles).
Situé au cœur du réseau autoroutier à Daussoulx, Perex, dépendant du SPW Mobilité et Infrastructures, surveille et gère le trafic du réseau wallon. Depuis peu, il s'occupe aussi des voies hydrauliques.
Le réseau bruxellois est géré par Mobiris, le centre de contrôle du trafic et des infrastructures de Bruxelles Mobilité, situé au sein du « Brussels Mobility Center ».
Les contrôleurs se relayent pour être présents 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. Ils travaillent dans la salle de permanence du trafic routier avec comme outils principaux un mur d’écrans et un téléphone.
Les contacts avec divers intervenants sont quotidiens : médias, services de police, usagers de la route, centres de mobilité flamands (Vlaams Verkeerscentrum), sociétés de transport en commun (STIB, TEC, De Lijn), etc.
Le contrôleur du trafic effectue ses missions sous la conduite d'un superviseur. Celui-ci va assurer la synthèse journalière des événements trafic et des incidents techniques, rédiger différents rapports (analyses de circulation, rapports d'incidents), veiller au bon fonctionnement de l'équipe d'opérateurs en place et les assister en cas de problème, de surcharge de travail ou de situation de crise.
Le rôle du superviseur est également de communiquer les modifications des procédures ou des modes opératoires aux contrôleurs et de transmettre aux gestionnaires de son centre d’exploitation les propositions d'amélioration concernant les éventuels problèmes récurrents.
D’autres fonctions peuvent ensuite être accessibles sur base de l’expérience et/ou du diplôme (niveau supérieur) et/ou d’une formation interne : opérateur radio, gestionnaire de projets, gestionnaires de mobilité » (en charge des feux de signalisation), manager, etc.
Formations
Il n’existe pas de formation spécifique pour se préparer à ce métier.
Un diplôme de niveau secondaire au minimum est requis. Une formation interne (au Centre Perex ou Mobiris) spécifique est prévue, tant pour les aspects métiers que le développement professionnel. Une formation continue et une validation annuelle ont lieu.
Une expérience interne ou un diplôme de niveau supérieur s’avère nécessaire pour devenir superviseur, gestionnaire de projets, gestionnaires de mobilité ou manager.
En cas de place vacante, une annonce est diffusée sur les sites talents.wallonie.be (Perex) et actiris.brussels, le Forem et le VDAB (Mobiris).
Les liens formations-métiers sont mis à jour annuellement.
