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Sous-fiche de Infirmier·ère en soins généraux

Infirmier·ère spécialisé·e en soins péri-opératoires

Santé & bien-être / Pratique paramédicale & pharmaceutique

Profession dont l'accès est réglementé Profession dont l'accès est réglementé Métier en pénurie en Région bruxelloise Métier en pénurie en Région bruxelloise Métier en pénurie en Région germanophone Métier en pénurie en Région germanophone Métier en pénurie en Wallonie Métier en pénurie en Wallonie
Mise à jour 10/10/2019
Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

L’infirmier en soins péri-opératoires (ISO) prend soin du patient de son arrivée au bloc opératoire à sa sortie de la salle de réveil. Il occupe un rôle important de soutien et de réconfort pour les patients sujets au stress, en insécurité psychologique ou en instabilité hémodynamique (physique). Il est un des garants de leur sécurité tout au long de leur passage au bloc opératoire.

L’infirmier en salle d’opération est amené à exercer alternativement plusieurs rôles.

L’infirmier circulant prépare le matériel chirurgical nécessaire à l’intervention. Il veille au respect des règles d’hygiène et d’asepsie[1] ainsi qu’à la bonne utilisation du matériel et des instruments. Il connaît et respecte les règles d’administration des médicaments utilisés en salle d’opération ainsi que les procédures spécifiques. Il participe activement à la prise en charge et à l’installation des patients. C’est également lui qui gère les prélèvements biologiques réalisés au cours de l’intervention. Portant une tenue de bloc non stérile, il est aussi le relais entre l’équipe chirurgicale et les services extérieurs.

L’infirmier en anesthésie est responsable de la préparation et de la maintenance du matériel d’anesthésie. Il assiste l’anesthésiste lors des actes techniques (intubation, mise en place des cathéters et sondes), collabore à la surveillance des constantes biologiques du patient pendant l’opération et veille à son intégrité physique. En salle de réveil, il assure le suivi du patient par une veille permanente et, grâce à son jugement clinique, il prévient d’éventuelles complications et y réagit adéquatement.

L’infirmier instrumentiste est le garant de la stérilité du champ opératoire. Avant l’intervention, il aide le chirurgien à enfiler sa blouse et ses gants stériles, prépare les tables d’instrumentation et compte les instruments, compresses et aiguilles nécessaires à l’intervention. Pendant l’opération, il présente les instruments dont le chirurgien a besoin (bistouris, pinces, ciseaux, fils de suture, écarteurs, etc.) en anticipant le geste chirurgical. En fin d’intervention, il range, trie et compte les instruments utilisés et il notifie les problèmes et les incidents survenus.

L’infirmier aide-opératoire est généralement placé face au chirurgien pendant l’intervention. Il tient les écarteurs, il assèche, aspire, coupe les ligatures, etc. en anticipant les gestes et demandes du chirurgien. Il aide le chirurgien en suturant la plaie opératoire.

Les domaines d’action de l’infirmier en soins péri-opératoires sont très larges puisqu’il doit s’adapter aux différentes spécialités chirurgicales : chirurgie cardiaque, thoracique, digestive, orthopédique, ophtalmologique, neurochirurgie, maxillo-faciale et stomatologie, ophtalmologie, etc.

[1] Ensemble de mesures prises pour éviter l'introduction de microbes dans l'organisme.

 

Compétences & actions

  • Posséder des connaissances en sciences infirmières et biomédicales
  • Maîtriser l’hygiène hospitalière, l’asepsie, les diverses méthodes de désinfection et de stérilisation
  • Connaître les méthodes d’organisation fonctionnelle et architecturale d’un bloc opératoire
  • Préparer le bloc opératoire, le matériel et les instruments nécessaires à l’intervention
  • Assister les chirurgiens et anesthésistes pendant l’intervention et l’anesthésie
  • Veiller à la sécurité du patient avant, pendant et après l’intervention ainsi qu’en salle de réveil
  • Rédiger des rapports
  • Informer et soutenir le patient et ses proches
  • Collaborer avec l’équipe et communiquer avec les autres professionnels de la santé
  • Suivre les règles de sécurité et d’hygiène
  • Respecter le patient, la confidentialité, la législation et les procédures
  • S’adapter à l’évolution constante des techniques et technologies

Savoir-être

  • Empathie, écoute et sens du dévouement
  • Communication aisée
  • Patience
  • Ouverture d’esprit et tolérance
  • Prise de recul
  • Maîtrise de soi
  • Rigueur et précision
  • Grande dextérité
  • Sens de l’observation
  • Adaptation et réactivité
  • Capacité d’anticipation
  • Résistance physique
  • Excellente santé
  • Bonne gestion du stress

Cadre professionnel

L’infirmier en soins péri-opératoires fait partie intégrante d’une équipe pluridisciplinaire et travaille selon un horaire variable comprenant des gardes les week-ends et les nuits.

Il travaille dans un cadre restreint et marqué par un protocole d’hygiène strict (lavage des mains, tenue stérile, etc.). Il doit tenir une position debout prolongée et soulever ou déplacer les patients.

Outre le milieu hospitalier, l’infirmier en soins péri-opératoires peut également intervenir dans la prévention, l’éducation et la formation dans le domaine de la santé ou travailler pour des firmes pharmaceutiques, participer à des missions humanitaires ou militaires.

Conditions requises

L’exercice de cette profession nécessite d’être titulaire d’un visa délivré par le SPF Santé publique.

La spécialisation en soins péri-opératoires n’est pas obligatoire pour travailler dans un bloc opératoire, mais elle permet d’obtenir un Titre Professionnel Particulier (TPP) d’infirmier spécialisé en soins péri-opératoires délivré par l’une des Communautés. Cela permet une reconnaissance supplémentaire des compétences acquises lors de l’année de spécialisation. Cette reconnaissance permet d’obtenir annuellement un complément financier de spécialisation

Cette spécialisation octroie également le certificat en radioprotection reconnu par l’Agence Fédérale du Contrôle Nucléaire.

Les TPP sont octroyés pour une durée indéterminée mais leur maintien est soumis à une formation continue de minimum 60 heures par périodes de 4 ans. De plus, l’infirmier doit justifier qu’il a presté un minimum de 1.500 heures au cours des 4 dernières années auprès de patients en consultation préopératoire, au quartier opératoire, en salle de réveil ou en chirurgie ambulatoire, ou dans les services hautement spécialisés pour interventions invasives, diagnostiques et thérapeutiques (Arrêté ministériel du 26 mars 2014).

Autres appellations : Infirmier·ère circulant·e, Instrumentiste, Infirmier·ère en bloc opératoire, Aide-anesthésiste

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