Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

Les missions de l’assistant de justice présentent 4 axes principaux : les missions pénales, les missions civiles, l’accueil aux victimes et l’accueil social.

Dans le cadre des missions pénales, l’assistant de justice mène 2 missions : une mission d’enquête et une mission de guidance.

D’une part, l’assistant de justice réalise des enquêtes sociales à la demande d’un juge, d’un directeur de prison ou du procureur du Roi. Ces rapports fournissent des informations sur la situation familiale, sociale et professionnelle du justiciable et aident les autorités judiciaires et administratives à prendre une décision appropriée relative à une peine, une mesure (ex. : probation [1], libération conditionnelle, congé pénitentiaire, surveillance électronique, etc.) ou une modalité d’exécution d’une peine.

D’autre part, l’assistant de justice accompagne l’auteur d’infraction(s) dans l’exécution de la peine ou de la mesure décidée par le juge. Un travail de suivi est réalisé au travers d’entretiens réguliers. L’objectif est d’éviter la récidive et de favoriser la réussite de l’insertion sociale du justiciable.

Quant aux missions civiles, elles consistent principalement en la réalisation d’études sociales civiles. Elles permettent de mettre en relief la situation de vie actuelle des familles et des enfants pour soutenir des décisions du tribunal de la famille liées à l’exercice de l’autorité parentale et à l’hébergement des enfants. Ces missions sont souvent réalisées dans le cadre de divorces ou de séparations.

L’assistant de justice est également chargé de l’accueil des victimes. Avec l’accord du magistrat, il peut leur donner des informations sur les étapes de la procédure et sur les décisions prises dans le cadre de leur dossier. Il peut être présent lors de l’audience ou pendant la restitution des pièces à conviction.

Enfin, lors des missions d’accueil social de première ligne, l’assistant de justice accueille, informe et répond aux questions des citoyens. Il intervient dans les domaines pour lesquels les Maisons de justice sont compétentes. Ce service est gratuit et anonyme. Pour autant, l’assistant de justice ne propose pas de conseils juridiques. Pour cela, il oriente les victimes et les proches vers un service approprié. Il peut également les diriger vers une aide psychologique si ceux-ci en ressentent le besoin.

 

[1] Alternative à la peine de prison qui peut être prononcée par le juge comme modalité d’exécution d’une peine principale (généralement l’emprisonnement).

 

Compétences & actions

  • Maîtriser les techniques d'entretien et la méthodologie de rédaction de rapports suivant les principes de déontologie
  • Connaître le domaine juridique et des notions de criminologie, de victimologie, de pénologie, de sociologie, de psychologie et de psychiatrie
  • Analyser une situation familiale, sociale et professionnelle
  • Responsabiliser le justiciable
  • Créer un sentiment de confiance
  • Annoncer des nouvelles difficiles
  • Gérer des situations conflictuelles
  • Conseiller et aider
  • Analyser, évaluer et intégrer de l’information
  • Respecter le cadre professionnel

Savoir-être

  • Sens du contact
  • Sens de l’écoute et de la communication
  • Tolérance et ouverture d’esprit
  • Goût pour le travail en équipe
  • Patience et calme
  • Résistance au stress
  • Flexibilité
  • Fermeté
  • Autonomie
  • Esprit d’initiative

Cadre professionnel

Les Maisons de justice ont été créées en 1999 pour rendre la Justice plus accessible et efficace. En 2011, lors de la 6ème réforme de l’Etat, leurs compétences ont été transférées aux communautés. En Belgique, il existe 28 Maisons de justice dont 13 réparties sur le territoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles. En 2015, elles prenaient en charge près de 65.000 dossiers par an. L’assistant de justice est engagé en tant que salarié au sein des Maisons de justice. Ses horaires de travail sont réguliers.

L’assistant de justice entretient également de bonnes relations avec un réseau de partenaires constituant des aides à la réinsertion.  

Conditions requises

Pour devenir assistant de justice, un des diplômes ci-dessous est demandé ainsi que la réussite d’un concours organisé par le Selor.

Autre appellation : Agent·e de probation

12 commentaires

Stephanie Baudoux - Il y a 13 jours

Bonjour,

Je vous écris car je vois qu'un bachelier en assistant en psychologie en haute école est ok mais est-ce qu'un bachelier à l'ulb en psycho est ok ? si pas est-ce qu'un master en psycho est ok pour faire assistant de justice ? ou faut-il faire de la criminologie en plus ou autre ?

Merci d'avance.

Bien à vous,

Stephanie

SIEP - Il y a 13 jours

Bonjour Stéphanie, 

Les études d'assistant·e en psychologie organisées en Haute Ecole sont un Bachelier dit "professionnalisant" parce que ce cursus est diplômant au terme des 3 années. A l'inverse, le Bachelier organisé à l'université est un 1er cycle d'études dit "Bachelier de transition" qui doit obligatoirement être suivi du second cycle (le Master) pour qu'un diplôme soit obtenu. Parmi les possibilités qui vous sont ouvertes au terme du bachelier de transition, le master en criminologie est une option possible.

Si vous souhaitez d'avantage d'explication sur le fonctionnement de l'enseignement supérieur et la diplomation, vous pouvez prendre contact avec le centre SIEP de votre choix. Des permanences y sont organisées, gratuites et accessibles sans rdv afin de trouver réponse aux questions relatives aux études et à leurs débouchés.

Julie Stylemans Stégen - Il y a 2 mois

Bonjour, un bachelier en droit de l'ulb est il suffisant? ( et la réussite du test organisé par le celor)?

Merci

SIEP - Il y a 2 mois

Bonjour,

Pour exercer la fonction d'assistant·e de justice, un bachelier professionnalisant est souhaité. La liste des bacheliers se trouve dans la catégorie "Formations recommandées pour la pratique de ce métier" de cette page.

A noter : le bachelier en droit délivré par l'ULB est un bachelier de transition organisé dans le cadre d'études supérieures de type long. S'arrêter à un bachelier de transition équivaut généralement à un niveau CESS.  

Bien cordialement

Benoit - Il y a 4 mois

Bonjour,

Donc un master en droit n'est pas suffisant ?

Merci beaucoup :)

SIEP - Il y a 4 mois

Bonjour Benoit, C'est tout l'inverse. Les études renseignées au bas de la fiche sont des bacheliers professionnalisants : assistant·e en psychologie, assistant·e social·e, conseiller·ère social·e, etc... En s'appuyant sur la principe de "qui peut le plus peut le moins" , le détenteur d'un master en droit peut être assistant de justice. 

Lou - Il y a 10 mois

Bonjour, est-ce qu'une formation universitaire (BAC+5 bioingénieur) + un certificat en "médiation générale" et/ou un certificat en "médiation spécialisation en médiation locale, scolaire, pénale et en soins de santé" peut être accepté pour donner accès au métier (moyennant réussite du concours SELOR bien entendu) ? J'ai bien lu que ce n'était pas prévu dans la liste des diplômes requis mais des dérogations sont-elles possibles ? Merci d'avance pour votre réponse. Cordialement.

SIEP - Il y a 10 mois

Bonjour,

Actuellement, seuls des diplômes de l'enseignement supérieur de type court (bac+3) délivré par une Haute Ecole sont acceptés pour participer aux épreuves du Selor.

Bonne journée.

Ingels - Il y a 11 mois

Bonjour,

Avec un diplôme d'éducateur A1 pouvons nous exercer le métier d'assistante juridique.

En vous remerciant.

Ingels 

SIEP - Il y a 11 mois

Bonjour, Un diplôme de l'enseignement supérieur de type court délivré par une haute-école ou école de promotion sociale après au moins 3 ans d'études dans une des orientations suivantes est requis : Infirmier·e, Conseiller·ère social·e, Assistant·e en psychologie, Assistant·e social·e, Educateur·trice spécialisé·e, diplôme en orthopédagogie délivré dans l'enseignement supérieur de type court. Vous trouvez la liste de ces diplômes dans "Formations recommandées pour la pratique de ce métier" ci-dessus.

COUNE Caroline - Il y a 1 an

Bonjour, aux portes de l'obtention d'un baccalauréat assistant social, je voudrai connaitre la marche à suivre afin de pouvoir devenir, également, assistant de justice ?

SIEP - Il y a 1 an

Bonjour, Comme précisé ci-dessus dans la partie "conditions requises", pour devenir assistant de justice, un des diplômes mentionnés (dont le Bachelier Professionnalisant d'Assistant·e social·e) est demandé ainsi que la réussite d’un concours organisé par le Selor. Il faudra téléchargez votre diplôme sur votre compte ‘Mon Selor’ au moment de l’inscription à l'examen ou lorsque vous postulez. Si dans la plupart des cas aucune expérience n’est exigée, et que vous recevrez la formation nécessaire en fonction de vos prérequis, il est toutefois nécessaire  de prendre connaissance des cadres légaux ainsi que du niveau de connaissance attendu pour l'épreuve. Vous trouverez un récapitulatif ici https://www.maisonsdejustice.be/index.php?id=4647

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