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Contrôleur·euse de gestion

Economie & gestion / Gestion & comptabilité

Métier en fonction critique en Région bruxelloise Métier en fonction critique en Région bruxelloise
Mise à jour 21/12/2016
Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

Le contrôleur de gestion réalise des analyses économiques et financières nécessaires au pilotage opérationnel et stratégique d’une société. Son objectif est de faire parler les chiffres pour améliorer les résultats économiques d’une structure, qu’il s’agisse d’une compagnie industrielle ou commerciale, d’une banque, d’un hôpital, etc. Il ne faut pas confondre audit et contrôle de gestion. Le contrôle de gestion est permanent et consiste à évaluer les performances et établir des prévisions. L’audit intervient de manière ponctuelle et vérifie si le contrôle de gestion produit des indicateurs adéquats.

En premier lieu, le contrôleur réalise des plans, des prévisions, qu’on appelle aussi études prospectives, à partir des résultats de l’entreprise et de la conjoncture économique. De ce fait, il participe à la définition des objectifs à atteindre : niveaux de production à réaliser, moyens à mettre en œuvre, etc. Ensuite, il identifie les indicateurs à analyser et les procédures de suivis qu’il doit mettre en place. Il effectue des contrôles des résultats obtenus et les confronte aux prévisions pour identifier et quantifier les écarts. Enfin, il produit des comptes-rendus (reporting) destinés à la direction et propose des solutions permettant de réduire ces écarts. Dans le cas de multinationales et/ou de sociétés cotées en Bourse, il appliquera des normes spécifiques au reporting international [1].

Sans pouvoir direct de décision, le contrôleur de gestion assiste le directeur financier ou le directeur général. Il leur fait part de suggestions pour optimiser la rentabilité et l’utilisation des ressources, par exemple en proposant certaines économies budgétaires après avoir étudié les coûts.

Ayant sans cesse à l'esprit le souci de rentabilité et de performance de l'entreprise, il est amené à revoir ses outils de contrôle afin de transmettre l'information la plus fiable possible. Il peut également conseiller la direction sur sa stratégie en matière de croissance économique.

 

[1] Il faut respecter les normes internationales d'information financière, ou NIIF, plus connues au sein de la profession sous leur nom anglais d'International Financial Reporting Standards ou IFRS.

 

Compétences & actions

  • Posséder des connaissances approfondies en économie, gestion, comptabilité, fiscalité, droit des sociétés, statistiques et informatique de gestion
  • Appréhender les différents rouages de sa société et ses métiers
  • Effectuer le suivi budgétaire
  • Collecter les informations financières et comptables des filiales, départements, unités de production ou services
  • Etudier des chiffres et analyser des données
  • Etablir des tableaux de bord et des graphiques
  • Rédiger des rapports (mensuels, trimestriels, semestriels, annuels)
  • Superviser les clôtures comptables et les opérations d’inventaire
  • Utiliser des logiciels informatiques, notamment des progiciels [1] de gestion intégrés
  • Respecter et faire respecter les lois, réglementations et procédures en vigueur
  • Parler anglais, d’autres langues étrangères constituent un atout

 

[1] Un progiciel (mot-valise, contraction de produit et logiciel) est un logiciel applicatif généraliste aux multiples fonctions, composé d'un ensemble de programmes paramétrables et destiné à être utilisé simultanément par plusieurs personnes. Un progiciel est une sorte de « couteau suisse » du logiciel, vendu sur les marchés de masse : plusieurs outils dans un même instrument.

Savoir-être

  • Esprit critique, synthétique et d’analyse
  • Anticipation et réactivité
  • Rigueur, organisation et méthode
  • Bonne communication, écoute et diplomatie
  • Capacités de négociation
  • Investigation et curiosité
  • Autonomie
  • Honnêteté et fiabilité
  • Impartialité et objectivité
  • Goût pour les chiffres
  • Résistance au stress
  • Disponibilité et flexibilité

Cadre professionnel

Toutes les sociétés ont une cellule « contrôle de gestion », le secteur industriel est le plus gros recruteur pour ce métier. Au sein des entreprises de petite taille, une seule et même personne chapeaute la comptabilité et le contrôle de gestion (et dans certains cas, la gestion du personnel et la gestion administrative également). Dans les grandes boîtes, l’organe contrôle de gestion se compose d’équipes de plusieurs personnes, qui peuvent être spécialisées par domaines (contrôle budgétaire, contrôle commercial, contrôle industriel, etc.). On retrouve également des contrôleurs de gestion dans la fonction publique.

Le contrôleur de gestion dépend de la direction administrative et financière ou directement de la direction générale. Son travail s’effectue en étroite collaboration avec les services comptables et financiers mais également avec les responsables d’unités, chefs de service, etc. Il peut être amené à coordonner une équipe (service contrôle de gestion ou services comptables). Au niveau des relations externes, il est en contact avec des banquiers, des réviseurs d’entreprises, des auditeurs et experts-comptables. La plupart du temps devant son ordinateur, il se rend aussi dans les différents services et les divers sites de la société. Ses horaires sont tributaires des périodes clés de l’entreprise : ils sont souvent lourds et irréguliers en période de bilan comptable par exemple.

Autres appellations : Chargé·e du contrôle de gestion, Contrôleur·euse budgétaire, Contrôleur·euse financier·ère, Directeur·rice du contrôle budgétaire, Directeur·rice du contrôle de gestion, Responsable contrôle de gestion et budgets, Responsable de la planification et de la gestion

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