Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

Le psychiatre diagnostique et traite des patients atteints de maladies mentales, de troubles psychiques ou de désordres émotionnels. Ces affections peuvent être d’origine organique, affective ou situationnelle : névrose, psychose, phobie, schizophrénie, dépression, troubles bipolaires, angoisses, maladies psychosomatiques, syndromes post-traumatiques, dépendances, anorexie, troubles compulsifs, etc.

Les entretiens en consultation et les tests diagnostiques de laboratoire (bilan neurologique, bilan biologique, etc.) permettent au psychiatre d’analyser l’état de santé physique et mentale du patient. L’analyse se conclut par un diagnostic à propos de la nature et de la gravité de la dysfonction psychique ou mentale. A partir du diagnostic, le psychiatre détermine et met en œuvre les moyens thérapeutiques : un traitement médicamenteux (antidépresseurs, anxiolytiques, neuroleptiques, lithium, etc.) et/ou une psychothérapie. Selon les besoins, le psychiatre peut accompagner lui-même ses patients ou faire appel à d’autres intervenants. Diverses formes de psychothérapies peuvent être envisagées : psychanalyse, thérapie cognitivo-comportementale, thérapie expérientielle, thérapie systémique, etc.

Selon la gravité des troubles diagnostiqués, le patient peut soit vivre en famille tout en suivant son traitement de manière autonome, soit vivre en famille et suivre un traitement en ambulatoire [1], soit être placé en hôpital psychiatrique à court ou à long terme. Le psychiatre recommandera notamment l’hospitalisation en cas de troubles graves qui peuvent mettre en danger le patient ou son entourage. En stabilisant et en traitant les troubles mentaux, l’objectif de l’intervention psychiatrique est de permettre au patient de vivre le plus normalement possible.

En collaboration avec d’autres professionnels du monde médical, judiciaire et social, le psychiatre peut proposer et mettre en place des mesures de prévention destinées aux populations carcérales, à certains milieux sociaux ou culturels, etc. Il peut également intervenir comme expert, auprès d’instances civiles et judiciaires, pour des questions relatives aux conséquences d’affections psychiques.

 

[1] Traitement réalisé lors d'une hospitalisation de quelques heures. On parle également d'"hospitalisation de jour".

 

Compétences & actions

  • Etablir et entretenir une relation de confiance
  • Analyser une demande
  • Poser un diagnostic
  • Instaurer un traitement
  • Évaluer si une hospitalisation est nécessaire
  • Aider le patient à prendre conscience de sa maladie
  • Favoriser les échanges
  • Soutenir l’expression de soi par la parole
  • Actualiser ses connaissances médicales
  • Actualiser sa connaissance des pathologies mentales
  • Respecter la déontologie
  • Utiliser une classification nosologique
  • Évaluer les risques suicidaires ou criminels
  • Utiliser des tests diagnostiques
  • Intervenir en situation de crise
  • Diriger une équipe
  • Gérer les aspects administratifs

Savoir-être

  • Sens de l’écoute
  • Intégrité
  • Empathie
  • Equilibre
  • Altruisme
  • Ouverture d’esprit
  • Sociabilité
  • Fiabilité
  • Sens de l’observation
  • Tolérance
  • Respect
  • Curiosité
  • Sens des responsabilités
  • Autonomie

Cadre professionnel

En tant que médecin, il peut prescrire des médicaments, émettre des certificats médicaux, délivrer des attestations de soin pour le remboursement des consultations par la mutuelle.

Le psychiatre pratique en cabinet privé et/ou au sein d’hôpitaux et d’institutions : hôpitaux psychiatriques, hôpitaux de jour, communautés thérapeutiques, centres psychosociaux, centres de santé mentale, centres de thérapie, milieu pénitentiaire, justice pénale, laboratoires de recherche, etc. Il reçoit des patients en crise ou pour un traitement de longue durée. Ils s’adressent à lui de leur propre initiative ou à la demande d’un tiers (justice, tuteur légal, etc.).

Il existe des risques d’agressions physiques de la part de patients gravement atteints.

Conditions requises

Pour devenir psychiatre, il faut au préalable avoir complété des études de médecine. Ces études comportent trois cycles :

  • Bachelier en médecine (3 ans)
  • Master en médecine (3 ans)
  • Spécialisation (5 ans)

Les études spécialisées en psychiatrie sont accessibles après avoir réussi l'examen d'admission conçu et organisé chaque année par la Commission de Spécialisation PSYC (concours écrit, entretiens d'évaluation, évaluation des stages et du curriculum) ou avoir réussi un examen équivalent.

La spécialité en psychiatrie consiste avant tout en une assimilation d'expériences via des stages supervisés par des médecins spécialistes expérimentés. Elle s'obtient en effectuant 5 années de stages à temps plein effectués dans des services psychiatriques résidentiels et ambulatoires et sous la direction de maîtres de stage agréés par la Commission.


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