Armurier·ère
Mise à jour 19/03/2018 |
L'armurier fabrique, monte, répare, entretient et modifie des armes à feu, neuves ou anciennes, selon des plans et des indications précises. Il peut s’agir d’armes longues de chasse, de sport, d’armes de défense ou de guerre ou encore d’armes de poing.
A l’aide de divers instruments (limes, machines-outils, etc.), il examine les pièces, rectifie les défauts, fixe, règle ou remplace les pièces défectueuses. Ce professionnel est donc à la fois un mécanicien, un ajusteur et un artisan !
Il a le souci de vérifier si toutes les pièces de l'arme à feu sont en bon état afin d'en assurer un fonctionnement adéquat et sécurisé.
Une certaine créativité peut lui être demandée : en effet, pour certains clients, qu’ils soient chasseurs, tireurs sportifs ou collectionneurs, la partie esthétique est importante.
En raison de l'ampleur du domaine à maîtriser, l’armurier peut n’exercer que dans quelques-unes des compétences requises ou sur une partie de l’arme (la crosse, par exemple). C’est le cas s’il travaille pour une grande usine de fabrication. S’il travaille seul, il peut se tourner vers un autre professionnel pour certains travaux : un graveur sur métal, un monteur à bois, un marcheur (qui réalise le système et le fait fonctionner), un canonnier (fabricants de canon), un garnisseur (qui assemble les canons, brase les crochets et les bandes de canons), un bronzeur ou encore un quadrilleur (qui réalise les quadrillages sur les crosses). Toutes ces « spécialisations » peuvent être considérées comme des professions à part entière !
A noter que certains armuriers ne se concentrent que sur un type d’arme (pistolet, fusil de chasse, etc.) ou sur un modèle bien précis.
S’il a ouvert son propre atelier de fabrication et de vente d’armes (de chasse, de tir sportif ou de collection), l’armurier possède des compétences commerciales mais aussi une parfaite maîtrise de la législation sur la vente d’armes ! Au fil des ans, les lois sur les armes deviennent de plus en plus strictes : ainsi, par exemple, il est nécessaire de détenir un permis de détention d’explosifs pour les stocker.
Compétences & actions
- Connaître les fondements de base de la mécanique, des matériaux utilisés en armurerie, de la balistique et de la législation armurière
- Posséder (éventuellement) des compétences commerciales
- Analyser le dossier de fabrication d’une arme
- Participer aux étapes de fabrication et d'assemblage des éléments d'une arme : garnissage, basculage, marche, mise à bois, etc.
- Monter, démonter et nettoyer l'arme
- Appliquer la législation en vigueur (frapper le numéro de l'arme et le poinçon officiel du fabricant)
Savoir-être
- Précision, rigueur et minutie
- Habileté manuelle et dextérité
- Excellente acuité visuelle
- Sens de la méthode
- Capacités de concentration
- Respect des consignes de sécurité
- Sens commercial (éventuellement)
Cadre professionnel
On retrouve ce professionnel dans des usines de fabrication d'armes à feu, des armureries militaires (la Défense) ou des forces de l'ordre (la police) mais aussi dans des commerces d'équipements de sport ou des commerces spécialisés, que ce soit en tant que propriétaire ou comme l'un des employés.
Conditions requises
« Tout le monde ne peut pas être agréé comme armurier ou intermédiaire. Ainsi, les mineurs (prolongés), les internés ou les personnes morales qui ont été condamnées ne peuvent pas être agréés, par exemple. Il faut prouver son aptitude professionnelle pour les activités que vous souhaitez exercer en passant un examen. L'examen contrôle votre connaissance de la réglementation, de la déontologie professionnelle, de la technique et de l'utilisation des armes. Le service fédéral des armes organise l'examen pendant le premier et le troisième trimestre de l'année (habituellement en mars et en septembre).
Les candidats qui ont demandé le renouvellement de leur agrément au plus tard le 31 mars 2009 sont exemptés de l'examen d'aptitude professionnelle. Cela concerne uniquement les personnes physiques qui avaient déjà un agrément auparavant ou qui étaient mentionnées en tant que responsable sur l'agrément d'une personne morale.
Vous ne pouvez introduire une demande d'agrément que si vous avez réussi l'examen. Vous pouvez obtenir ce formulaire auprès du service provincial des armes.
Vous devez joindre les documents suivants à votre demande :
- un document attestant que vous avez réussi l'examen
- un extrait du casier judiciaire, établi au plus tard trois mois avant l'introduction de la demande. Si le demandeur est une personne morale, il faut joindre un extrait du casier judiciaire pour chaque administrateur, gérant, commissaire ou préposé à l'administration ou à la gestion
- tous les documents d'identification possibles, comme les statuts d'une société
Les personnes exerçant des activités d'armurier sous l'autorité, la direction et la surveillance d'un armurier agréé et au lieu où il est établi, ne doivent pas être agréées mais doivent néanmoins remplir un certain nombre de conditions. L'armurier agréé doit informer le gouverneur qu'une telle personne est entrée en service dans le mois qui suit l'entrée en service.
Si le gouverneur estime que la demande est conforme, il demande l'avis du procureur du roi compétent pour l'arrondissement et du bourgmestre de la commune dans laquelle l'activité sera exercée. Le bourgmestre et le procureur du roi compétents pour la résidence du demandeur doivent également rendre un avis.
Le gouverneur prend une décision sur la demande d'agrément dans un délai de quatre mois. Un agrément peut uniquement être refusé pour des raisons tenant au maintien de l'ordre public, comme le non-respect du code de déontologie concernant les obligations professionnelles des armuriers ou des prescriptions en matière de publicité.
Le gouverneur peut suspendre, limiter ou retirer votre agrément s'il constate des irrégularités. Vous pouvez introduire un recours auprès du ministre de la Justice si le gouverneur refuse, limite, suspend ou retire votre agrément ou s’il n'a pas pris de décision dans les quatre mois suivant votre demande.
L'agrément est valable pour une durée indéterminée. Une fois tous les cinq ans, le gouverneur vérifie, contre paiement, si les titulaires de l'agrément respectent la loi et remplissent encore les conditions pour l'obtention de cet agrément. »
Source : SPF Justice