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Auditeur·rice

Economie & gestion / Gestion & comptabilité

Métier en pénurie en Région bruxelloise Métier en pénurie en Région bruxelloise Métier en pénurie en Wallonie Métier en pénurie en Wallonie
Mise à jour 21/12/2016
Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

L’auditeur est commandité pour mener des études et des analyses sur le bon fonctionnement des services d’une entreprise ou d’un service public. Il exploite les données chiffrées de toutes les activités et cherche à mettre en évidence les risques, anomalies et dysfonctionnements éventuels. Il ne faut pas confondre audit et contrôle de gestion. Le contrôle de gestion est permanent et consiste à évaluer les performances et établir des prévisions. L’audit intervient de manière ponctuelle et vérifie si le contrôle de gestion produit des indicateurs adéquats. La mission de l’auditeur est de garantir l’efficacité des systèmes de contrôle interne présents au sein de l’entreprise (contrôle de gestion, sécurité informatique et fiabilité des logiciels, optimisation des moyens humains, protection de l’environnement, etc.). Il porte un jugement critique sur les procédures, l’organisation, la circulation de l’information et les structures en place.

Auparavant, l’audit se limitait souvent aux services comptables et financiers. Aujourd’hui, son champ d’action s’est élargi à l’ensemble des fonctions de l’entreprise. Il existe différentes natures d’audit : audit de fonction (contrôle d’un service), audit d’opération (analyse d’un mode opératoire), audit de direction (analyse de politique d’entreprise), audit de société (contrôle des filiales), audit de production, audit commercial, audit fiscal, audit juridique, audit informatique, audit social, audit d’acquisition ou de restructuration de sociétés, etc. Certains auditeurs se spécialisent dans un secteur d’activité comme les banques, la grande distribution ou les télécoms par exemple.

Quel que soit le domaine audité, la mission comprend trois phases : phase préparatoire, phase d’observation et de contrôle sur le terrain et enfin phase de conclusion et d’émission des rapports. La phase préparatoire consiste en une prise de connaissance avec l’entreprise. Avant tout audit, un cahier des charges est rédigé. C’est une feuille de route qui reprend la méthodologie qui sera appliquée et les attentes des demandeurs. Durant la phase d’observation, le travail de l’auditeur passe par des entretiens, individuels et en groupe, et des études de documents (imprimés ou informatisés). Il rencontre les acteurs clés (le personnel de direction et les responsables des différents services) afin de les interroger pour cerner les procédures de décision, l’articulation entre les services, les processus de production, etc. Dans une salle dédiée à cet usage, il épluche toute la documentation (comptes, factures, contrats, relevés bancaires) et radiographie le budget de l’entreprise : recettes, dépenses, investissements, salaires, stocks, utilisation économique des ressources disponibles, etc. Au-delà de l’aspect comptable, il doit comprendre l’entreprise dans toutes ses dimensions : ses produits et services, ses spécificités et ses réactions aux évènements d’actualité. La dernière étape repose sur la rédaction du rapport reprenant les conseils et recommandations pour améliorer les procédures ; un véritable diagnostic destiné à la direction, au conseil d’administration, aux actionnaires ou à son client. Même si l’auditeur analyse l’entreprise ou un de ses services sous tous ses aspects, lui-même ne prend aucune décision. C’est la direction qui se chargera de résoudre les problèmes identifiés et de mettre en place un plan d’action.

 

Compétences & actions

  • Posséder des connaissances approfondies en gestion et contrôle de gestion, management, comptabilité, finances, droit économique et fiscal
  • Maîtriser les outils mathématiques, statistiques et informatiques de gestion
  • Parler anglais et d’autres langues étrangères
  • Travailler en équipe
  • Analyser les structures financières et les schémas d’organisation de l’entreprise
  • Identifier et évaluer les risques éventuels pour l’état financier
  • Donner une opinion sur la sincérité et la régularité des comptes
  • Repérer les faiblesses dans les méthodes de travail
  • Vérifier la conformité des procédures avec les normes et législations en vigueur
  • Rédiger des rapports et réaliser des tableaux de bord
  • Informer et rassurer les marchés financiers, actionnaires, investisseurs, dirigeants et le grand public
  • Elaborer et adapter les outils d’analyse, les indicateurs et les procédures de contrôle
  • Assurer une veille de l’actualité technique, règlementaire, fiscale et sociale
  • Respecter les délais contractuels

Savoir-être

  • Esprit d’analyse et de synthèse
  • Rigueur et précision
  • Organisation et méthode
  • Aisance avec les chiffres
  • Esprit critique
  • Autonomie et indépendance
  • Contact et relationnel aisés
  • Diplomatie et discrétion
  • Sens commercial
  • Ecoute et observation
  • Curiosité et ouverture d’esprit
  • Goût de l’enquête et de l’investigation
  • Prise de recul et vision d’ensemble
  • Intuition, anticipation et réactivité
  • Adaptation et polyvalence
  • Mobilité, disponibilité et flexibilité
  • Honnêteté, intégrité et impartialité
  • Résistance au stress

Cadre professionnel

Il existe des auditeurs internes ou externes à l’entreprise. On retrouve l’auditeur interne comme employé au sein d’entreprises privées ou publiques, le plus souvent rattaché au plus haut niveau hiérarchique (direction générale ou direction financière), afin de garantir son indépendance. Cependant, seules les plus grandes entreprises (groupes industriels et commerciaux internationaux, banques ou sociétés de services) ont les moyens de s’équiper d’un service d’audit interne. L’auditeur externe exerce au sein d’un cabinet d’audit et de conseil. On fait appel à ses services soit pour effectuer un contrôle pur dans le cadre règlementaire (audit annuel légal des comptes) soit pour proposer une offre plus complète de contrôle et conseils dans le cadre d’un contrat. Il commence comme auditeur junior, encadré par un auditeur senior ou responsable de mission. Quatre réseaux de cabinets de dimension internationale (les « Big Four ») réalisent plus de la moitié du chiffre d’affaires du secteur.

Les principaux interlocuteurs de l’auditeur sont le directeur financier, le chef comptable, les contrôleurs de gestion et les responsables opérationnels des postes audités. Amené à visiter différentes entreprises, usines, services ou filiales, l’auditeur ne compte ni ses déplacements ni ses heures ! Les périodes de clôture des comptes sont particulièrement exigeantes. En fonction des délais impartis, ses horaires s’adaptent à chaque mission. Beaucoup d’auditeurs n’exercent ce métier que quelques années, s’en servant comme tremplin pour accéder à des postes haut placés en entreprise.

Conditions requises

Certains types d’audit, liés à des obligations légales, requièrent d’être porteur d’un titre précis. Le révisorat des comptes (contrôle légal des comptes) ne peut être exercé que par un réviseur d’entreprise, tandis que pour un audit d’expertise comptable, l’auditeur devra posséder le titre d’expert-comptable.

Pour de plus amples informations sur le métier de réviseur d’entreprise, vous pouvez consulter la fiche métier http://metiers.siep.be/metier/reviseur-reviseuse-entreprises/ et le site de l’Institut des Réviseurs d'Entreprises : https://www.ibr-ire.be/fr

Pour le métier d’expert-comptable, vous pouvez consulter la fiche métier http://metiers.siep.be/metier/expert-comptable/ et le site de l’Institut des Experts Comptables et Conseillers Fiscaux : https://www.iec-iab.be/FR

Fédérations professionnelles

Autres appellations : Auditeur·rice interne, Auditeur·rice externe, Auditeur·rice financier·ère

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