Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

Le chirurgien thoracique intervient sur la paroi thoracique et sur tous les organes contenus dans le thorax, à l’exception du cœur et de l’aorte (domaine du chirurgien cardio-vasculaire). Il est spécialisé dans le diagnostic et le traitement chirurgical des maladies des poumons, de la cage thoracique et du médiastin[1]. Les pathologies traitées sont les tumeurs pulmonaires et médiastinales, l’emphysème pulmonaire, la greffe pulmonaire et les malformations thoraciques. 

Suivant la pathologie, les antécédents médicaux et les résultats des examens préliminaires, le chirurgien décide du mode d’intervention en concertation avec le patient et les professionnels de la santé (oncologue, pneumologue, radiologue, etc.). Il explique clairement le choix de l’opération, les contraintes et les conséquences : temps d’hospitalisation, douleurs, traitements médicamenteux, séquelles éventuelles, etc. Il fait preuve de psychologie et d’un bon sens du contact pour mettre en confiance le patient et la famille. 

En salle d’opération, le chirurgien est entouré de toute une équipe médicale : anesthésiste, cardiologue, infirmier, etc. Chacun a un rôle déterminant à jouer car ces interventions sont délicates et peuvent être dangereuses. Le chirurgien thoracique doit être extrêmement précis. Il pose les gestes chirurgicaux appropriés pour, par exemple, procéder à un décollement pulmonaire, à une greffe bronchique ou trachéale, à l’exérèse (retrait) d’une tumeur, etc. A la fin de l’opération, dans certains cas, le patient est transféré au service de soins intensifs. Durant les premières heures après l’opération, ses paramètres sont étroitement surveillés et s’ils sont tous bons, il sera progressivement réveillé et pourra regagner sa chambre. 

Durant la convalescence, des examens postopératoires sont effectués afin de s’assurer de l’absence de toute complication. Le chirurgien thoracique veille également au suivi de son patient durant l’hospitalisation. Un contrôle médical régulier est impératif après ce genre d’intervention et sera assuré par le médecin traitant, le cardiologue ou le pneumologue.

La chirurgie thoracique a connu de nombreux progrès ces dernières années, ce qui lui permet d’être moins agressive, par exemple, grâce à l’amélioration de l’analgésie et à la diminution de la taille de la thoracotomie (incision chirurgicale de la paroi du thorax). Les interventions à l’aide de robots spécialisés pourront également dans l’avenir donner de meilleurs résultats.

[1] Cavité située entre les poumons.

« Savoir prendre des décisions dans l’urgence est vraiment la qualité la plus importante. »

Dr Baudouin Mansvelt, Chirurgien digestif et chef de service à l’hôpital Jolimont de La Louvière, président du Collegium Chirurgicum Lire l'interview

 

Compétences & actions

  • Poser un diagnostic à partir d’examens médicaux
  • Déterminer l’opération chirurgicale la plus appropriée à pratiquer en fonction de l’état de santé du patient et de la pathologie
  • Exposer aux patients les différentes options thérapeutiques qui s’offrent à eux
  • Réaliser l’opération chirurgicale au bloc opératoire
  • Diriger l’équipe du personnel soignant 
  • Prendre des décisions dans l’urgence
  • Garder son sang-froid en toutes circonstances
  • Prescrire les soins à apporter après l’intervention 
  • Effectuer le suivi des patients

Savoir-être

  • Résistance physique et nerveuse
  • Dextérité
  • Esprit critique
  • Rigueur
  • Minutie et précision
  • Qualités relationnelles
  • Adaptation à l’évolution technologique
  • Calme
  • Habilité
  • Grande concentration

Cadre professionnel

Il peut travailler dans le milieu hospitalier, un cabinet privé et/ou à l’université. Son temps de travail peut être divisé entre le bloc opératoire, les consultations, les gardes, la recherche, l’enseignement, etc. 

Ses horaires sont variables et ses journées sont longues. Durant sa garde, il doit rester disponible pour les urgences que ce soit les week-ends ou les jours fériés. Il collabore avec des équipes interdisciplinaires de médecins et d’autres professionnels de la santé. 

Durant sa carrière, iI peut exercer comme enseignant au sein d’un centre hospitalier universitaire ou participer à des missions humanitaires pour une ONG ou des organismes internationaux.

Dans le milieu hospitalier, le chirurgien peut occuper un poste à responsabilités, comme chef d’un service spécialisé. 

Conditions requises

Le titre de chirurgien est un Titre Professionnel Particulier (TPP) régi par l’Arrêté Ministériel du 12 décembre 2002, modifié le 20 février 2003, fixant les critères généraux d’agrément des médecins spécialistes, des maîtres de stage et des services de stage.

Autre appellation : Chirurgien·ne

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