Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

L'interprète est appelé à saisir une intervention orale dans une langue étrangère et à en reproduire l’essentiel dans sa langue maternelle. Plus qu’une traduction mot à mot, il s’agit surtout de restituer le plus fidèlement possible les propos, l’idée générale, les nuances, les sous-entendus exprimés par l’orateur en fonction du public.

On distingue trois types d'interprétation :

  • L'interprétation consécutive : l'interprète intervient immédiatement après le discours de l'orateur et s’appuie sur ses notes. Il travaille en contact direct avec son public. Cette interprétation est souvent utilisée pour les négociations en comité plus restreint.
  • L’interprétation simultanée : l'interprète parle en même temps que l'orateur. Il travaille en cabine. Les auditeurs dans la salle reçoivent le message dans leurs écouteurs. Ecouter et parler en même temps exige une concentration intense qui nécessite que différents interprètes se relaient toutes les demi-heures.
  • L’interprétation de liaison ou chuchotage : cette technique signifie que l’interprète est assis à proximité des intervenants et traduit de très courtes séquences ou chuchote l’interprétation à l’oreille de ses auditeurs. Elle se fait généralement pour des groupes restreints, des réunions en petit comité, donc sans matériel (casque, micro, etc.).

Dans tous les cas, l’interprète ne se contente pas de maîtriser parfaitement deux langues ou plus. Avant chaque intervention, il doit aussi acquérir le vocabulaire technique et comprendre les enjeux du débat qu’il aura à traduire. Une mise à jour perpétuelle de ses connaissances est donc nécessaire afin de mener à bien son travail.

 

Compétences & actions

  • Maîtriser le français (ou la langue maternelle) écrit et parlé
  • Posséder une parfaite connaissance d’au moins deux langues étrangères
  • Avoir une bonne culture générale
  • Connaître l'histoire, la politique et les aspects sociétaux des pays dont on pratique la langue
  • Avoir une excellente mémoire
  • Travailler dans l’urgence
  • Posséder des compétences en informatique
  • Prospecter de nouveaux clients, négocier (indépendants)

Savoir-être

  • Curiosité intellectuelle et ouverture d’esprit
  • Sensibilisation aux langues et à leur apprentissage
  • Sens de l’écoute
  • Grande capacité de concentration
  • Rigueur, précision
  • Esprit de synthèse
  • Résistance au stress
  • Discrétion
  • Flexibilité
  • Goût pour les voyages

Cadre professionnel

Grâce à sa remarquable capacité d'adaptation, l’interprète peut choisir parmi de nombreuses carrières et se spécialiser dans des domaines précis. Celle d’interprète indépendant mais aussi celles qui relèvent du Parlement, des tribunaux, des ambassades, de l'édition. Les organisations internationales et les institutions européennes offrent également une densité d'emplois exceptionnelle.

Les médias, la publicité, les institutions bancaires, la diplomatie, le commerce et l’enseignement représentent d’autres possibilités de carrière. On retrouve aussi des interprètes dans des événements culturels (théâtres, opéras, musées, expositions, tourisme, festivals…) ou dans le secteur social, non-marchand (interprète social). L’interprète indépendant est régulièrement amené à se déplacer pour assister à l’un ou l’autre événement ou accompagner sa clientèle lors de voyages.

A l’instar de celui de traducteur, le métier d’interprète n’est pas protégé. La Chambre Belge des Traducteurs, Interprètes (CBTI) organise néanmoins des examens pour les interprètes non diplômés.


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