Encadrer & animer

Laurence Dohogne

Publié en avril 2015  —  Magazine précédent / suivant  —  Tous les magazines
photo couverture CM encadrer & animer

Encadrer et animer, c’est prendre en charge un groupe, en assurer la dynamique. C’est aussi assumer des responsabilités, être garant de la sécurité et du bien-être de ceux qu’on nous confie. C’est être à l’écoute de chacun, en restant attentif aux besoins de la collectivité. C’est proposer des activités variées, en poursuivant des objectifs éducatifs, créatifs, de citoyenneté ou ludiques.

Les métiers de l’encadrement et de l’animation se caractérisent par leur grande diversité. Beaucoup de ces professionnels œuvrent dans le secteur de l’enfance. Dans ce cas, ils sont tenus de respecter les critères de qualité d’accueil définis par l’Office de la Naissance et de l’Enfance[1]. D’autres encadrent des jeunes, des adultes, des personnes âgées ou encore des personnes souffrant de handicaps. Si certaines professions sont destinées à un public spécifique, d’autres amènent, au cours d’une carrière, à rencontrer des individus de tous âges et toutes origines.

Ces métiers requièrent de grandes qualités relationnelles, une bonne gestion du stress et une maîtrise de soi. Il est également nécessaire de faire preuve de facultés d’adaptation, de réactivité et d’une excellente organisation.

Les lieux de travail sont des crèches, écoles, milieux d’accueil extrascolaires, maisons de jeunes, centres de loisirs et de vacances, milieux hospitaliers, services sociaux, maisons de repos, etc. Le travail en équipe pluridisciplinaire et la communication avec collègues et interlocuteurs externes sont de rigueur. La plupart de ces travailleurs sont engagés comme salariés par des institutions publiques ou privées, à temps plein ou à temps partiel. Dans certains cas, ils travaillent aussi en tant qu’indépendants, bénévoles, retraités, ou sous contrat étudiant. Les rémunérations sont souvent modestes et les contrats de travail parfois précaires. Les horaires peuvent être irréguliers, notamment pour ceux qui encadrent les enfants en dehors des périodes scolaires.

Ces métiers ne connaissent pas de pénurie en Belgique, à deux exceptions limitées géographiquement : en 2013-2014, on manque de puériculteurs dans la Région de Bruxelles-Capitale et d’éducateurs titulaires d’un bachelier dans la Communauté germanophone.

Les filières de formations sont diverses : enseignement secondaire qualifiant, enseignement supérieur de type court et de type long, enseignement de promotion sociale, formations en alternance et formations organisées par des associations ou des organismes publics.

Le point commun ? La passion pour l’humain ! Les relations, les émotions, les rencontres et le partage constituent la grande richesse de ces métiers.

 

[1] Nul étranger au milieu familial de vie de l'enfant ne peut organiser l'accueil d'enfants de moins de douze ans de manière régulière sans le déclarer préalablement à l’ONE.

 

Les métiers

 

Autant savoir

Le secteur de la petite enfance est actuellement touché par une pénurie, non pas de personnel, mais de manque de places dans les milieux d’accueil. Alors que beaucoup de puériculteurs ou d’autres professionnels de l’encadrement peinent à décrocher un travail, de leur côté les parents sont confrontés à des difficultés de plus en plus grandes pour trouver un milieu d’accueil pour leur enfant, en particulier en Région bruxelloise. Le rapport d’activité 2012 de l’ONE recensait 346 écoles de devoirs, 3782 centres de vacances et 4483 milieux d’accueil 0-3 ans (milieux d’accueil collectifs et familiaux). Parmi ces derniers, 3173 sont subventionnés par l’ONE et offraient, en 2012, 28335 places d’accueil. Les milieux d’accueil 0-3 ans reconnus par l’ONE mais non subventionnés (crèches privées, accueillants autonomes, etc.) étaient au nombre de 1310 et offraient 11639 places. Soit un total de capacité d’accueil de 39974 pour toute la Fédération Wallonie-Bruxelles. Le nombre d’enfants âgés de 0 à 2,5 ans recensés pour cette même année en FWB est de 141015. Le taux de couverture offert dans les crèches et autres milieux d’accueil atteint (seulement) 28,3%.

Le Plan Cigogne III (2014-2022) a été adopté, en juillet 2013, par le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles et intégré, en novembre 2013, au nouveau Contrat de gestion de l’ONE (2013-2018). Il a pour objectif de créer 14.849 places en 9 ans, dans les milieux d’accueil collectifs et de type familial, subventionnés ou non par l’Office. Elles visent à prendre en compte le boom démographique annoncé, notamment à Bruxelles.

Les créations de places se feront en 3 phases. La première phase vise la création d’environ 1.400 places en Région wallonne et 600 à Bruxelles pour 2014. La seconde phase verra, en 2018, la création d’environ 10.000 places, dont 3.000 à Bruxelles et 7.000 en Wallonie. Enfin, le plan Cigogne III sera pleinement réalisé en 2022 avec la création des dernières places.

Ceci augure de nouvelles perspectives d’employabilité pour le secteur dans les prochaines années.

 

Bonnes adresses

Office de la Naissance et de l’Enfance

www.one.be

Fédération Francophone des Ecoles de Devoirs

www.ffedd.be et www.ecolesdedevoirs.be

Le site Internet des centres de vacances

www.centres-de-vacances.be

Le site Internet des éducateurs

www.educ.be

Le portail de l’enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles

www.enseignement.be

Table ronde de la médiation scolaire

www.mediation-scolaire.be/

Union Professionnelle Belge des Psychomotriciens Francophones

www.upbpf.be/


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