Imprimer & dupliquer

Philippe Nihoul

Publié en mars 2014  —  Magazine précédent / suivant  —  Tous les magazines
884

L’imprimerie est partout dans notre vie quotidienne, sans elle, pas de journaux, ni de livres. Cependant, depuis une vingtaine d’années, le secteur est le théâtre d’une nouvelle révolution industrielle. Après l’automatisation, née des progrès de l’informatique, l’imprimerie a été confrontée à l’apparition d’Internet qui menace ses clients traditionnels de la presse et de l’édition. En outre, le phénoménal développement de la puissance et de la capacité des communications par le Net a favorisé les délocalisations. Néanmoins, les entreprises occupant un secteur de pointe ou hyperspécialisé tirent leur épingle du jeu économique.

L’imprimerie va devoir relever le défi de la modernité et du changement des habitudes de lecture et de consommation de textes et d’images. L’adaptation et la souplesse, la qualité du travail, la tradition de l’imprimerie qui existe chez nous et la prolifération de secteurs de « niches » à tirage de luxe limité devraient permettre d’envisager l’avenir avec optimisme. Le challenge, s’il est correctement relevé, devrait donner un nouvel élan à tout le secteur et le faire véritablement entrer dans une ère nouvelle. 

Dans un secteur qui se modernise, mais qui reste fortement mécanisé, les ouvriers représentent encore 1/3 de la main d'œuvre. Côté cadres, les entreprises engagent surtout des ingénieurs de production et des commerciaux. Le parcours personnel du candidat et l’originalité de sa démarche ont beaucoup d’importance aux yeux de l’employeur. La priorité à l’embauche est souvent donnée à des gens bénéficiant d’une expérience dans le domaine. Un stage est un élément souvent déterminant pour décrocher un emploi dans le milieu.

La communication visuelle englobe deux grandes familles de métiers: les métiers des industries graphiques qui sont essentiellement techniques et les métiers de la création visuelle à dominante artistique. Le carnet sur le secteur de l’imprimerie et de la reproduction est essentiellement consacré à ses aspects techniques. Il aborde l’industrie graphique et l’imprimerie au sens le plus large du terme : le prépresse, l’impression et ses différentes variantes techniques (offset, numérique, sérigraphie...) et la finition (reliure, brochage...).

Ce magazine propose de découvrir ces professionnels qui donnent vie et sens à l'image et aux mots. 

 

Les métiers

 

Autant savoir

Les différentes activités de l’imprimerie moderne

La première phase de production est le prépresse : des artistes graphiques peuvent, avec l’aide de softwares de haute technologie, laisser libre court à leur créativité tant au niveau du texte que de l’image. Ensuite, il faut choisir le support de communication : impression sur papier ou sur carton, tissu, métal, verre, toile… production d’un cd-rom, publication sur Internet ?

Il existe de nombreuses techniques d’impression : le procédé offset pour une bande dessinée, la sérigraphie pour un poster unique, l’héliogravure pour votre périodique préféré…

Les activités de finition comprennent la coupe sur mesure, les pliages, le collage, l’agrafage…

Bref, une multitude d’atouts et rien que le monde de l’imprimerie et du graphisme ne puisse réaliser !

Cette haute technologie garantit aussi la sécurité du poste de travail, un job bien rémunéré et un environnement agréable. La paix sociale est une des priorités des représentants patronaux et syndicaux du secteur. De plus, le secteur graphique tend vers un respect de plus en plus pointu de l’environnement. L’application des réglementations est la base, mais une bonne politique environnementale et l’utilisation efficiente des nouvelles technologies nous propulsent bien plus loin. 

Un secteur en plein (r)évolution

Cette nouvelle donne a bouleversé le secteur, qui a connu d’importantes restructurations, entre 2000 et 2005. C’est l’imprimerie de labeur, la plus industrialisée et à faible valeur ajoutée, qui a le plus souffert. Les imprimeries artisanales et PME occupant un secteur de pointe ou hyperspécialisé ont le mieux résisté à la crise mondiale. Le secteur a retenu la leçon et se modernise à un rythme accéléré. Cependant, malgré une utilisation de plus en plus importante de l’imprimerie « assistée par ordinateur », le secteur reste fortement mécanisé : les ouvriers représentent encore 1/3 de la main d'œuvre. Il s'agit essentiellement d'ouvriers qualifiés.

Côté cadres, les entreprises engagent surtout des ingénieurs de production et des commerciaux. La priorité à l’embauche est, néanmoins, souvent donnée à des gens bénéficiant d’une expérience dans le domaine. Multiplier les stages dans plusieurs sociétés constitue, sans aucun doute, un atout majeur.

Dans l’édition, secteur étroitement imbriqué dans celui de l’imprimerie, le recrutement se fait essentiellement par relations communes et le bouche-à-oreille. Le parcours personnel du candidat et l’originalité de sa démarche ont beaucoup d’importance aux yeux de l’employeur. Un stage est un élément souvent déterminant pour décrocher un emploi dans le milieu.

La communication visuelle et son secteur économique vont devoir relever le défi de la modernité et du changement des habitudes de lecture et de consommation de textes et d’images. L’adaptation et la souplesse, la qualité du travail, la tradition de l’imprimerie qui existe chez nous et la prolifération de secteurs de « niches » à tirage de luxe limité devraient permettre d’envisager l’avenir avec un optimisme relatif. Il n’en reste pas moins que « les médias imprimés » en général se trouvent confrontés à un challenge colossal qui, s’il est correctement relevé, devrait donner un nouvel élan à tout le secteur et le faire véritablement entrer dans une ère nouvelle. 

Chiffres clés 

L’industrie graphique et de la communication en Belgique compte 1.285 employeurs et 2.770 indépendants. Soit 3.371 entreprises qui ont, en 2009, procuré 14.699 emplois auxquelles s’ajoute un nombre important d’emplois indirects générés par notre branche d’activité.  

Le secteur graphique et de la communication est un secteur à forte intensité de main d’œuvre et de capitaux. Globalement, le chiffre d’affaires réalisé dépasse les 3,3 milliards d’euros par an. Plus d’un tiers de la production est exporté.  

Concluez vous-même : le secteur graphique est un monde performant, captivant et plein d’avenir.

Source: www.febelgra.be

 

Bonnes adresses

Fédération belge du secteur graphique - Febelgra

Rue Bara, 175 - 1070 Anderlecht

+32 2 512 36 38 - info@febelgra.be - www.febelgra.be 

European Federation for Print and Digital Communication - INTERGRAF

www.intergraf.eu

Paper Chain Forum

Avenue Louise, 306 - 1050 Bruxelles

+32 2 2 626 98 29 - info@paperchainforum.org - www.paperchainforum.org


Publier un commentaire

 
SIEP.be, Service d'Information sur les Études et les Professions.